Forum Arkhan

Ainsi, un expédition se préparait à Belerim et devait partir pour Stella... Il faudrait certainement que les "explorateurs improvisés" soient bien préparés pour affronter les dangers qui les attendent là-bas et dont ils ne connaissent probablement rien... Bernephos non plus, d'ailleurs, mais c'est un détail.

Aussi, le marchand vit dans cette entreprise une merveilleuse occasion de faire des affaires et faisait partout sa publicité :

" Oyez Oyez ! Aventuriers de tous horizons, mettez toutes les chances de votre côté en vous équipant de la meilleure arme avant de partir avec l'expédition des ruines Stellesi ! Bernephos le marchand Floralien vous promet 15% de remise immédiate et une livraison garantie sur place ! N'attendez-plus, les premiers arrivés seront les premiers servis ! "

Ces histoires de Ruines Anciennes, de Magie, de Trésors, autant d'éléments de base pour une belle histoire. Gaïus aurait surement besoin de quelqu'un pour mettre en forme ses aventures archéologiques. Qui de mieux qu'un Ménestrel rompu au maniement des mots et aux subtilité du langage pour narrer ses tribulations. De plus, si Kao avait une estime pour le moins limité pour son paternel, il appréciait le jeune homme pour sa droiture à la suite de l'incident du tournoi et surtout pur son absence d'implication dans la politique désastreuse de la ville de Belerim. Le jeune Ménestrel se présenta donc aux portes du Palais, une enveloppe cachetée à la main.

-"Salutation Noble Garde. J'ai une missive pour le Prince Gaïus que je dois lui remettre en main propre. Je ne veux pas abuser de votre temps précieux, aussi pourriez-vous m'indiquer où je pourrais le trouver?"

Avec un peu de chance, il pourrait même caser ses Camarades des Milles chemins dans le convoie.

Les rumeurs montaient en ville, et dépassaient déjà bien vite les frontières même du royaume de Belerim. Il était vrai que cela faisait déjà un an depuis que la guerre avait cessé et que le procès s'était tenu. Un procès juste et qui mettait en scène des jurés venus des quatre coins du continent. C'était ceux là qui avaient demandé à ce qu'une exploration des ruines où avaient été trouvés l'épée et la relicarte ait lieu. Il était temps...

Les archéologues avaient prévenu le jeune Prince : ce serait très difficile. Les ruines étaient soit-disant très dangereuses, emplies de pièges. Certains seraient même mortels ! Ils avaient parlé d'énigmes qu'ils n'avaient su déchiffrer, et de nombre de monstruosités cachées... Ils avaient également dit que sans une excellente cohésion des explorateurs, il serait impossible de franchir les diverses salles. Que certaines parties n'étaient accessibles que pour les moins expérimentés, et que celles-ci étaient probablement les plus importantes d'entre toutes, celle qui permettrait aux autres d'avancer.
Le terme même de "cohésion parfaite" avait de quoi en effrayer plus d'un, quand on se remémore le contexte actuel. Mais le Prince était tout de même confiant : cela devrait bien se passer. Cela allait bien se passer !

Ainsi, toutes les requêtes qui parvinrent au château pour faire parti de l'expédition furent acceptées. Il ne pouvait en être autrement. Il y aurait besoin de tout le monde, du ménestrel à l'aventurier, du marchand au guerrier.

Gaïus avait prévu de financer l'expédition avec ses fonds propres. Aussi avait-il contacté les compagnies aéroportuaires ainsi que les dirigeants de chaque royaume et cité-état pour discuter des tarifs qu'il pouvait négocier. Mais il était encore trop tôt pour affirmer si elles affrèteraient des vols spéciaux ou s'il faudrait se contenter des lignes traditionnelles. Il y aurait cependant un geste, il faisaient tout pour cela.

Une fois ces derniers préparatifs réglés, l'embarquement pourrait alors avoir lieu... Il souhaitait que cela se passe avant la fin de la saison, mais il restait encore bien des choses à planifier avant d'officialiser la date exacte, mais bientôt, il saurait !

Dax avait eu vent d'un incroyable projet. Une de ses connaissances à Belerim l'avait mis dans la confidence, quelque chose se préparait dans les hautes sphères du gouvernement Belerin. Quoi exactement? Dax n'en savait que trop peu. Avait été abordé le sujet de science, de ruines et d'expédition financée par le prince Gaïus. Le plupart de Antoniens, plus attirés par la chasse, n'y aurait pas prêté attention, mais le jeune aventurier n'y pouvait rien, il était passionné d'Archéologie. Il avait enfin l'occasion de pouvoir agir dans ce domaine!
Mais l'illusion ne dura pas, un rapide coup d'oeil à sa bourse le fit déchanter.
"Si seulement j'avais un peu plus de moyen... Quand on voit les sommes que dépensent certains marchands dans des maisons closes... Tsssk, ils feraient mieux d'employer leurs moyen comme le prince. Pour le savoir."

Il ne perdit cependant pas totalement espoir, peut être qu'en faisant jouer ses relations...

Kain découpait une carcasse de taureau à la lumière de la lune quand il reçut l'holoring annonçant la missive du Prince. Aussitôt sa lecture achevée, il ressentit un frisson d'horreur à l'idée de voir des belerins en liberté dans les rues de Stella. Comme le tournois de l'année écoulée l'avait magistralement démontré un bon belerin était, à défaut d'un belerin mort, un belerin loin de chez vous. Et, un malheur n'arrivant jamais seul, l'invitation serait ouverte à tous, y compris aux antoniens, qui n'arrivaient qu'un cran en dessous des belerins dans son classement personnel de la fourberie.

Son premier reflexe aurait sûrement été de ne pas y aller, mais bon pouvait il abandonner ses camarades du conseil et les stellesi qui étaient, somme toute, leur responsabilité? De plus il n'avait pas vu le combat fatidique qui avait déclenché la guerre, s'étant perdu dans les rues sales et tristes de Belerim, mais il avait entendu parlé des effets dévastateurs de la lame enchantée. Laisser une des deux grandes cités barbares mettre la main sur d'autres artefacts de même puissance ne paraissait pas bien judicieux.

Il se réjouit tout de même en se disant qu'il reverrait peut-être les rares étrangers de bonne volonté qu'il avait rencontré durant sa fuite dans les rues belerines. Ronce et ses Alchimistes Républicains, par exemple. Peut-être même pourraient ils arriver à un accord pour protéger leur concitoyens les plus faibles des dangers qui les guettaient au fond des ruines, le moindre n'étant pas les bandits que les différentes délégations ne manqueraient pas de charier dans leurs bagages.

Sans enthousiasme particulier, il répondit donc qu'il serait de l'expédition lui aussi.

Dernière modification par Kain (11-01-2010 14:09:35)

Arrivée depuis peu à Ysilgarde, Sorrow appris la nouvelle par la bouche d'un bateleur qui psalmodiait près du bazar de la petite bourgade.

Il disait que le Prince de Belerim avait besoin de bras, qu'il y avait là des trésors, des mystères, des pièges, mais plus important à ses yeux, des monstres terrifiants avec lesquels peut-être elle n'aurait pas la vie facile. Le challenge lui paraissait plutôt intéressant. Avant que de contacter les autorités en charge du recrutement des volontaires il fallait qu'elle en discute avec ses nouveaux alliés.

Le petit groupe recherchait depuis plusieurs jours un archer, un marchand et un alchimiste pour faire équipe avec eux. Quoi de mieux qu'une expédition pour faire de nouvelles rencontres, se remplir les poches et récolter peut-être quelque gloire. Plus elle y songeait, plus elle voyait là une occasion à ne pas manquer. Pour sûr, dès que Duarna et Iskios l'auraient rejoint en Ysilgarde, elle allait parler avec eux de cette expédition et tenter de les convaincre de rallier les forces déjà en présence puisque visiblement toute aide aussi faible qu'elle ait pu sembler serait la bienvenue.

De plus en plus de gens en parlait autour de lui, il semblerait que cette fois ci la rumeur soit fondée.
Le prince Gaius allait organiser une expédition. Nul doute que celle ci serait dangereuse, rechercher et bidouiller autour de la magie, cela ne plaisait pas trop au Rige. Aucune idée de ce que ces foutus chercheurs allaient réveiller, mais la dernière fois que des archéologues avaient déterré des artefacts il y avait eu une guerre dans sa ville natale.
A tout les coups la Garde Franche allait se mobiliser pour assurer la sécurité des chercheurs, car une telle expédition allait attirer la convoitise de tous les bandits d'Arkhan, sans compter que l idée de trouver des trésors allait faire chavirer l'esprit de plus d'un jeune rêveur pensant briller et obtenir de la notoriété par ses exploits.
De toute facon il fallait attendre les ordres officiels, mais nul doute que son holoring allait bientot vibrer et que le message serait du capitaine de la Garde Franche....ah si seulement on pouvait lui dire qu'il n aurait pas d'aéronef à prendre comme pour se rendre sur l'ile de la citrouille, eh oui LeRige était malade en aéronef, il en avait une trouille bleue, autant un phoenix ne l'affolait pas , autant l'idée de monter dans cette machine volante lui donnait la nausée ....

De passage à Hanlebar après une longue exploration des montagnes le long de falaises vertigineuses, Ronce avait eu vent du projet d'exploration du Prince Gaïus.
Cela l'avait quelque peu stupéfait : un prince qui tenait ses promesses !

Puis il avait réfléchi au projet tel qu'il en avait entendu parler et avait grimacé. Ronce ne gardait pas un excellent souvenir de son séjour à Belerim et il se méfait des initiatives des bélerins. De plus, cette expédition, si elle promettait d'être très intéressante d'un point de vue scientifique, risquait d'attirer de nombreux brigands, voleurs et autres tueurs qui pullulaient du côté de Belerim et d'Anton. Bref, ça promettait d'être encore mouvementé.

Ronce avait ricané, souhaitant bien du plaisir aux explorateurs.
Mais quelques échanges avec les autres Alchimistes et une discussion via Holoring avec Cosmophile l'avait fait changer d'avis : il fallait que les Alchimistes participent à cette expédition !

Déjà parce qu'il était inconcevable que Six-Fleurs ne soit pas représentée dans une mission aussi importante. Or Six-Fleurs, cela voulait dire les Sèneçons et les Alchimistes. De plus, ce serait une bonne occasion d'étrenner cette coopération Alchimistes - Sèneçons projetée maintes et maintes fois, notamment pour des explorations géographiques communes.
Ensuite, parce que l'expédition comptait partir de Stella et que Ronce et les Alchimistes avaient gardés de bons souvenirs des leurs contacts avec les stellesis lors de l'incident des Grandes Joutes. ce serait une occasion de renouer des liens, de tisser des alliances et cela compléterait la mission entamée par Bedain à Six-Fleurs.
Enfin, cela permettrait aux Alchimistes d'enrichir leur cartographie et d'améliorer leur connaissance du monde.

Ronce dépêcha donc Ashe Magnus en éclaireur, puis constitua un petit groupe prêt à se joindre à l'expédition du Prince Gaïus, leur demandant de se diriger vers Six-Fleurs afin de prendre l'aéronef.
Là-dessus, il décrocha son Holoring afin de prévenir les Sèneçons et d'essayer de se coordonner avec eux mais également de prévenir le Prince Gaïus et son entourage que les Alchimistes comptaient bien répondre présent à cette exploration des ruines.

Eli Drago... Cosmophile se concentra sur ce nom jusqu'à ce qu'une silhouette apparaisse sur son holoring. On distinguait mal ses traits, il semblait se trouver dans la pénombre d'un bureau mal éclairé. On devinait cependant une certaine interrogation quant à cet appel.

« Salut Eli ! Je me présente, car je ne pense pas que ma tête vous soit familière : je suis Cosmophile, de Six-Fleurs, l'un des membres fondateurs de la coterie des Séneçons de la Rose des Vents. J'ai ouï dire que vous étiez l'un des plus grands archéologues des deux continents et que vous vous apprêtiez à partir en expédition avec le soutien de Gaïus, le fils du roi de Belerim... »

Son interlocuteur ne nia pas les faits, mais Cosmophile ne lui en laissa guère le temps, à vrai dire, reprenant son exposé derechef.

« Figurez-vous que j'ai participé à la dernière mission scientifique sur l'île de la Citrouille et cela m'a beaucoup plu. C'est très intéressant de découvrir de nouveaux endroits et de tenter de percer leurs secrets. Il faut dire que nous autres, les Séneçons, nous sommes réunis par notre goût commun des voyages et des découvertes. La rumeur dit que vous cherchez des volontaires pour vous accompagner. Nous sommes justement quelques uns à souhaitez nous joindre à vous pour cette expédition. J'espère que notre aide vous siéra.

Par contre, le trajet aérien d'une ville à l'autre est une chose assez coûteuse... Mais je sais que vous autres, les savants, vous êtes des gens de ressources. La dernière fois, vos confrères avaient organisés des navettes volantes (et gratuites) jusqu'à l'île de la Citrouille. Peut-être que vous pourriez organiser quelque chose de ce genre, entre Six-Fleurs et Stella, pour nous aider à venir à votre secours ? Nous sommes tout un groupe, ce ne sera pas de l'argent jeté par les fenêtres, la navette sera bien remplie... »

Son correspondant se tenait toujours coi. Cosmophile sentit qu'il était temps de lui laisser la parole.

« Qu'en dites-vous ? »

Fléau avait entendu les rumeurs malgré le coin paumé où elle semblait s'être perdue. En effet, son fournisseur attitré en armes lui avait fait savoir que le Prince Gaius recrutait possiblement des malabars pour aller escorter des gens vers une cité lointaine.
Bref, sur le coup, notre guerrière n'avait pas tout compris mais c'est pas pour ça qu'elle ne courrait pas à perdre haleine vers Bélerim.
Malgré les sangliers qui aimaient bien se mettre en travers de son chemin...
La vie de nettoyeuse n'est jamais de tout repos...

Sorrow lui était de plus en plus sympathique mais ces manières légèrement barbare la destabilisaient, heureusement, avec quelques mots, on pouvait calmer ses ardeurs et lui faire entendre raison! Allez savoir ce qu'il serait advenu du bateleur sinon! Comment Duarna et ses amis auraient-ils fait pour glaner quelques informations sur cette intriguante aventure qui se préparait? La curiosité de Duarna en aurait pris un coup, laisser une telle chance de se nourrir de mystères et d'énigmes durant plusieurs semaines? Non, c'était inadmissible aux yeux de Duarna!
Ces quelques pensées en tête, elle se dirigea d'un pas déterminé près du bateleur pour lui poser milles interrogations sur cette expédition.

Après une longue partie de chasse de plusieurs semaines, Al Kabyihr trouvait refuge dans un grand Village. Comme toujours dans une ville inconnue, il se dirigea vers l'Auberge, affamé et impatient d'entendre les dernières nouvelles.

Savourant sa bière, une petite fille l'aborda :
eh, m'sieur, tu t'appelles Al Kabyhir ?

Un peu étonné, il répondit avec un sourire que oui, c'était bien son nom, et la gamine lui tendit un courrier.
Intrigué, Al Kabyihr savait de qui provenait la lettre : c'était facile, seuls les Elus savaient où Al Kabyihr allait, et eux seuls utilisaient encore parfois les pigeons voyageurs plutôt que l'holoring.

Al Kabyihr décacheta l'enveloppe et la lut en silence, puis prit le soin de la ranger dans son sac. Dégustant sa bière, il était manifestement en pleine réflexion... Al Kabyihr n'était pas allé aux joutes, mais il avait bien sûr entendu parlé du conflit entre Antoniens et Belerins... Les retrouvailles risquaient d'être houleuses... Encore que... le procès avait été bien mené, et une certaine unanimité avait salué le verdict. Pouvait-on espérer que l'enjeu de cette expédition leur fasse oublier leurs rancunes ?
Car l'enjeu, Al Kabyihr en était parfaitement conscient, pour être important il l'était ! Les artefacts présents dans ces ruines étaient manifestement très puissants, il était urgent d'étudier leur fonctionnement... Avec précaution, toutefois : il n'était pas impossible que le Grand Fléau ait été provoqué par ce type d'objet !! Il fallait absolument que ces relicartes ne tombent pas en de mauvaises mains, on avait bien vu les conséquences désastreuses de la précédente expédition...
Et puis... Et surtout ? Al Kabyihr espérait secrètement qu'en étudiant mieux ces relicartes, il comprenne mieux l'origine de sa propre malédiction.

Finissant goulûment sa bière, Al Kabyihr sort de l'Auberge d'un pas décidé : en temps que Gardien du Savoir, impensable de rater une telle expédition, il doit rentrer au plus vite à Stella.