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Ronce avait soigné Kriss une bonne partie de ... la nuit ? C'était la nuit ici ? Impossible de le savoir. Trop de temps qu'il était entré dans ses ruines.
Toujours est-il que la fatigue se faisait sérieusement sentir et quand il vit que Kriss était sorti d'affaires et s'endormait, il lui fallut le veiller, seul.
Certes, des aventuriers passaient près du recoin où ils s'étaient réfugiés mais pas un ne s'arrêtait, tous courrait après un monstre, un bébé Motte, d'après ce qu'il avait compris ! De voir que la chasse aux monstres comptait plus que la vie d'un homme lui colla le cafard ! Déjà que son moral était pas bien haut ! Et puis cette obscurité !
Dégouté, fatigué, Ronce décida de boire une bière. Puis une autre. Un fond de liqueur de prunes d'Hanlebar trainait dans son sac et y passa aussi.
Aussi quand Kriss se réveilla en hurlant après un doudou et en essayant d'attraper les chauve-souris à mains nues, Ronce était rond comme une queue de pelle ! Il ponctua toutes les tentatives de Kriss par un grand "Olé !" éraillé.
Quand ce dernier se calma un peu, essayant de comprendre ses holorings (Ronce avait renoncé pour sa part), le jeune archer le saisit par l'épaule et ils commencèrent à partir cahin-caha dans le couloir, se heurtant aux murs mouvants.
Ronce déblatérait tout seul : " Tu vois, Krrr -Hic-iss, mouaa, je l'aimeheus Ly-hic-annie ! Eéé j'crouas qu'elle, ben, elle elle elle m'aime rien, non, bien, oui, bien ! Maihais on arr-hic-ive jamaihais à être ensemble, tranqu-hic-tranquille. C'est ... C'est qquu-ouuaouaa ton truc laha ? Il est ouhou ton Bébé -motteheu ? On va lui-hic-uyuyi pétéhé sa goule ! WOUAIAIAIAS ! Mort au BébéBote ! Youpi !"
Les deux hommes, se raccrochant l'un à l'épaule de l'autre, ivres mais pas encore morts, s'éloignèrent dans le couloir, gloussant à des choses qu'ils étaient les seuls à entendre, hurlant de rire à chaque fois qu'ils se mangeaient un mur ! Manquait juste des filles et la fête des ruines aurait été parfaite !
Dernière modification par Ronce (30-01-2010 12:02:38)
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Adossé contre un mur, Dax esquivait depuis maintenant un bon moment les assauts furieux d'une de ces chauves souris. Il en était sûr, elles n'avaient pas de nid sinon elles seraient arrivées plus tôt. Elles faisaient partie du piège. Mais cette agressivité... la rage peut être? Refoulant cette idée peu réjouissante, Dax continuait de "danser" avec le chiroptère en attendant le moment propice pour frapper.
Il entendit alors un cri d'un côté de la salle, celui d'Esperanza. Il avait assez parlé du voyage avec elle pour reconnaitre sa voix. Portant son holoring à ses lèvres tant bien que mal il tenta de la joindre... sans réponse. Que se passait il? La tension montait dans la salle, les autres aussi avaient entendu.
Un message de sa part lui parvînt enfin: "C'est fini." poussé dans un dernier soupir. De toute sa jeune existence, Dax n'avait pas pris de douche plus glacée. Il se souvînt qu'elle avait parlé d'une chauve souris qui l'avait attaqué.
Pour la première fois de son existence, il était confronté à la mort. La mort de quelqu'un avec qui il avait dialogué peu avant. Sa naïveté s'effondrait à l'intérieur de son être décomposé. Depuis le début, il gérait un peu la salle des rats en compagnie des autres, il était le premier à en avoir ouvert la porte et cette mort pesait sur sa conscience.
Un battement d'aile le sortit de ce mauvais rêve. Il pencha la tête pour éviter de justesse la vermine qui le collait. L'animal tenta un nouvelle attaque. Le jeune homme décrivit un grand cercle de son épée qui ne toucha pas l'animal mais le déstabilisa juste assez pour permettre au voleur de le frapper de sa main gauche. Le temps que l'animal comprenne que de chasseur il était devenue proie la lame s'abattit sur son flanc tranchant net une de ses ailes. Il poussa un cri perçant en tombant à terre. Dans une dernière pensée pour Esperanza et peu soucieux de récupérer la carcasse de la bête, Dax l'acheva en sautant à pieds joints sur son petit corps. Son squelette fut réduit en miette dans un immonde craquement.
Ailleurs dans la pièce d'autre aventuriers se battaient avec les affreuses créature volantes, mais bientôt tout cela serait terminé, il en était convaincu.
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Kriss, le regard totalement dans le vide réussit à répondre à Ronce :
"No-on, mais les fi-filles, z'est complqué. Z'est po-ur za que que je les fui-is. Tiens-tiens, regardeuh Florane. Elle a-arrête pas de me faire peur. Z'est-z'est mal."
Dans les vapeurs brumeuses, il se souvint d'Andrade et de son histoire de gros scorpions. Elle avait l'air d'être un peu apeuré.
"Non, mais Ronze, faut être un peu zé-zérieux là avant d'aller se doudoudoudouner. Y'a un mé-méchant Zcorbacle qui em-embête Andrade. Et les zcorpions, z'est pas doux-doux. Du tout pas doudou. A-alors on va d'aabord taper le michant Zcor... Zcortruc là et a-après on ira se dou-douner d'accord ? Nor-normalement, c'est par là-là. Pazce que z'aime pas qu'on embê-bête Andrade, z'est trop drôle de la voir tout le temps avec des pro-problèmes de choux. "
Et Kriss fit deux fois le tour de lui-même afin d'être sûr de la direction. Et il lui sembla qu'il avança dans le couloir vers l'est. Ce qui faisait qu'il allait vers l'ouest et dans la bonne direction. La chance de l'alcoolisé.
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Otto resta un moment seul au-dessus du cadavre de la chimère… Il contemplait cette créature d’un autre âge, d’un autre temps. Il ne pouvait s’empêcher de penser aux gravures qui scarifiaient les parois des sombres tunnels du Temple de Neuf Queues. Devant lui, Elle était tellement belle, se vidant de son sang… Elle aurait pu être la dixième constellation ! Quelle hiérarchie complexe régissait donc les Astres ? Un doute l’assaillit… Un doute terrible… Otto posa genoux à terre et adressa une prière au Démon.
« Des Arkhanas pour le Démon ! ». Il se rappelait le cri qu’il avait poussé quand, Ashe Magnus et l’Eclaireuse de l’Hippogriffe ayant lancé la première salve d’affaiblissement mental, il avait fallu s’engager sous l’envergure de la Chimère pour préparer l’assaut du Molosse du Cerbère. Malgré l’hésitation de sa raison, la soif du Démon qui leur avait montré l’évidence. L’intensité incroyable de l’absorption des arkhanas de la Bête quand il avait retiré sa machette de l'oreille de la créature mythique, que cinq des neuf branches de son tatouage avait aspiré cinq volutes épaisses dans la masse bleutée qui sortait lentement de l'orifice dégoulinant, le délice qui transpirait par leurs yeux...
Tout cela, la Lame le vit en jaillissant pour assener l’Ultime Recours du Talion. Il ne serait pas nécessaire cette fois. Le Gardien senti l’Envie envahir sa Lame. En la voyant partir en courant vers l’entrée de l’Œil Droit, il su qu’elle ne s’arrêterait de courir que lorsqu’elle serait en face du Gardien de l’Œil Gauche. Peut-être contemplait-il cette furieuse chevelure pour la dernière fois ?…
Otto remarqua une étrange excroissance osseuse au niveau du dos de l'animal. Son emplacement le faisait penser à des ailes qui n’auraient jamais poussé. Il se releva et arracha violemment la pièce du corps de la Chimère, la contemplant comme un trophée. Peut-être les artisans Stellesi parviendraient-ils à la transformer en Instrument du Talion ?
Son holoring lui indiquait un nombre de message qu’il ne voulait traiter pour l’instant, savourant celui-ci dans le silence religieux. Il se dirigea vers le coffre au centre de la salle, mais ne parvint pas à l’ouvrir. En constatant avec quelle technique Magnus y parvenait, il se promit d’ajouter cet apprentissage à sa liste déjà bien longue … Elle en sortit un Médaillon magnifique, Artéfact des Temps Anciens.
Otto et Ashe s’engouffrèrent ensuite ensemble dans les couloirs torturés de ces ruines. Il avait vraiment du mal à s’orienter dans cette obscurité. Pourtant, il avait l’habitude d’errer dans les tréfonds de son Temple, mais rien dans l’architecture de ces lieux ne titillait son intuition. Fort heureusement, il entendit l’appel du Gardien du Savoir. Ils étaient arrivés près de la porte de l’Œil Gauche sans s’en rendre compte. Une autre épreuve était déjà commencée. Et ce ne serait pas la dernière… se surprenait-il à espérer…
Dernière modification par Otto (30-01-2010 13:07:19)
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"Horanne ?"
Ronce s'arrêta net, oscillant sur place, fixant d'un air hébété un des 3 Kriss qui se mouvait devant lui.
"Du as beurre de Flor-hane ? Bais z'est une cabine ! Elle est d-houte btiote, z'elle a quoua ? Zeize, dizeitan ? Hé pa beurre d'aile ? Veau pas, Faut ba ! Elle est zentile, tu lui bonnes un zocolat et brankill !"
Mais Ambrade, elle est mignonne ! Mais elle aime un szcorbion ! Non, non, dis importe quoi ! Elle aimeuh Cosmopile ! Oui, Mzieur ! Cosmopile !"
La conversation se poursuivit, décousue, Ronce parlant des filles tandis que Kriss ramenait tout à un foutu korpion, sorpion, champignon, bref à un truc inintelligible.
Puis, tout d'un coup, ils avisèrent une salle où se trouvait déjà Otto et Ashe Magnus. Cela fit rire Ronce, qui se mit en devoir d'informer son compère de cette hilarité, dans un murmure qu'on devait entendre jusqu'à Stella.
"Eh, éh, Griss ! E'garde : Hache et Toto ! Doux zeuls dans le noir ! Du grois qu'y zont fait ... ! Ce zerait Bricolo, non ? Z'a donnerais quoi ? Un altchimiste avec une groze zépée ? Du sais une grose zépée ...."
Et les voilà reparti à rigoler comme des bossus, se dirigeant mécaniquement vers une lourde porte.
Arrivé là, Ronce vit avec étonnement Kriss se jeter la tête la première contre une des deux portes et rebondir. Pour sa part, il sentit surtout un haut-le-coeur monter et se courbant en avant, une main sur le ventre, une autre s'appuyant sur la porte pour se stabiliser, il vomit copieusement.
Les prochains à passer cette porte se souviendraient longtemps au floc-pshuuuit de leurs chausses que l'alcool de prunes pas frais ne réussissait pas à Ronce !
Dernière modification par Ronce (30-01-2010 13:57:13)
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"Aieuh la morte me fait maleuh".
Kriss essayait de parler à la porte mais celle-ci ne l'écoutait pas. Mais elle était bête cette porte ou quoi ? Non, mais c'est vrai quoi ! Kriss se remit devant la porte et cria.
"ZCORBACLE !!!!"
Et il posa dédaigneusement la main pour ouvrir la porte.
*Ziiiiiiiiiiiiiiiiiiiiskouitch*
L'électrisation lui donna un éclair de lucidité.
"Ah mais non, z'est pas son vrai nom Zcorbacle à Zcorbacle."
Il murmura le mot de passe. La porte s'ouvrit, étalant au passage sur le carrelage gris le vomi de Ronce. Cela lui donna une jolie couleur orangée que Kriss adora.
"Z'est, z'est trop bien ton vomi. Avec zette zouleur, on va z'touzours trouzer la zortie comme za. "
Kriss s'avança et s'arrêta juste sur le passage de la porte. Il se souvint qu'il y avait des affaires plus sérieuses en cours. Même Ronce semblait avoir repris un semblant de lucidité car il mit un autre garrot à Kriss. Celui-ci ne remarquait même pas qu'il saignait encore. Il en profita pour siffler une autre bière.
"Ouais, mais non, Ronze... Faut être zérieuze là. Za donnerait pas un z'alzmizte avec une groze z"pée, mais za donnerait z'une z'errière z'à grozze lanze. Elle mettrait la zame de la z'ézée zur le bâzon. Z'a zerait zrop clazze."
Il s'arrêta quelques secondes regardant quelque chose d'invisible pour tout le monde dans des ténèbres invisibles. Et cela dura finalement plusieurs minutes.
"Et pui z'est vrai que Andrade, elle z'aime Cozmoz ? Moi, j'azais zien zu en zout zas. Z'ont dizcret zes deux-là."
Un grand sourire s'éclaira sur la face de Kriss.
"Dis, dis, zu zrois qu'ils z'ont fait des zézés ensemble ?"
Kriss n'entendit pas la réponse de Ronce, pas plus qu'il ne vit sa réaction. La porte venait de lui claquer au nez en se refermant à terre. Sa tête tapa sur les bottes des aventuriers qui traînaient là.
" Mais z'aïeuh..."
Puis il vit que des gens qui avaient l'air hachement plus fort que lui le regardait.
"Vous, vous zaites peur."
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Les dernières nouvelles qu'avait eu Cosmophile étaient inquiétantes. Une exploratrice morte dans la salle des rats. Kriss blessé à mort. Andrade aux prises avec un scorpion géant... Et puis les vandales infiltrés dans l'expédition (il avait pu le constater de visu). Décidément ! À la recherche des fameuses salles où il pourrait venir secourir ses amis, il avait pour couronner le tout trouvé moyen de se perdre. Son sens de l'orientation n'était pas aussi bon dans ces souterrains qu'en extérieur.
Finalement, après avoir emprunté un passage orienté au le nord, garni des grands pieux d'acier d'un piège mortel heureusement grippé, Cosmophile était arrivé dans une petite chambre, face à une nouvelle porte à code avec une inscription dessus. Pose ta main, et donne mon nom. Alors tu mourras. Voilà qui était engageant... Le rôdeur songea à un nom qu'il avait entendu récemment lors de discussions sur la traduction des runes de la salle de l'épreuve. Il le prononça. La porte s'ouvrit.
Il pénétra dans une pièce pleine de lumière, avec un bureau, des établis encombrés d'instruments étranges, des rayonnages de bibliothèques, diverses pièces de mobilier, dont un lit et un coffre... et des gens ! Il y avait Emma, la mystérieuse jeune fille bélérine que Cosmophile avait plusieurs fois croisée au cours de l'expédition. Surtout, il y avait un homme étrange, qui au premier abord semblait dans la force de l'âge, mais qui au deuxième regard avait en fait l'air bien plus vieux... Cosmophile songea à ce qu'il avait lu dans un livre, peu de temps avant l'expédition : que certains Anciens vivaient encore de nos jours, mais se cachaient. S'agissait-il de l'un d'eux ? Il n'avait en tout cas ni l'allure d'un Floralien, ni d'un Stellesi, d'un Antonien ou d'un Bélérin.
Quoi qu'il en soit, le jeune-et-vieil homme n'était pas seul, car la Garde Franche était là, elle aussi, autour de lui. Il y avait le rôdeur Wormir qui fouinait dans les rayonnages. Et puis Erkenbrand, le flegmatique capitaine de la Garde, ainsi que Kordoch, le sombre guerrier, avec sa grosse massue. Difficile de dire s'il s'agissait d'une conversation amicale... ou pas si amicale. Comment savoir ? Instinctivement, Cosmophile jugea que le mieux était sans doute de mettre les pieds dans le plat.
« Salut les Gardes Francs ! »
Voilà pour la politesse élémentaire. Mais c'était évidemment surtout l'Ancien qui intéressait Cosmophile.
« Et salut Monsieur ! Je suppose que c'est toi le fameux Valencian dont tout le monde parle ? »
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Quand Kriss vit les Stellesis bouger discrètement vers l'est de la salle, Kriss qui cuvait devant la porte - le grand guerrier tout en armure qui faisait peur avait été gentillement menaçant envers lui, et Kriss s'était donc tu, car le grand monsieur ne voulait pas dire où étais le méchant Zcorbacle- se mit à lui suivre du coin de l'oeil. C'était pas dur, ils formaient une masse flou, coloré et indistinct dans le noir ambiant. Kriss les suivit en rampant, c'était trop dur de se lever, tout bougeait tout le temps.
Il dépassa le type qui avait la peau un peu clair que lui mais pas trop et s'arrêta. Ca bougeait de tous les côtés devant et un gros machin jaune, au ras du sol faisait comme un... ZCORBACLE !!!!
Il le tenait ! Il allait pouvoir le tuer pour qu'il arrête de faire peur à Andrade !
Kriss s'assit sur ses fesses, arma son arbalète et visa précautionneusement. Le fil se détendit et la petite boule vola. Elle fusa droit dans l'oeil de la bête, déchiqueta son cerveau, traversa ses viscères et ressortit de l'autre bout de la future carcasse avant de se ficher dans le mur de derrière.
Kriss sourit de plaisir. Heureux.
Bon, maintenant, il fallait retrouver Ronce et aller faire un doudou avec le béhémoth. Que de travail aujourd'hui !
Enfin, là, on nageait dans le délire éthylique de Kriss. Dans la réalité, sa boule était passée 5 à 6 mètres au-dessus du combat, avant de buter sur le mur, tomber au sol, rouler, se glisser sous une patte du Zcorbacle, ce qui lui avait perdre l'équilibre un court et permis au grand guerrier en armure d'asséner un des puissants coups dont il avait le secret. Et Kriss, tout à son rêve, se préparait à repartir vers la sortie de la salle quand Syrus sembla l'appeler. Le temps qu'il se retourne, la jeune fille abattit sa lame sur ce que Kriss prenait pour la carcasse du monstre. Il crut qu'elle voulait le dépecer. Beurk, dépecer cette chose ? Il se retourna vers ses affaires quand un grand bruit vint de derrière lui. Il se reretourna. Ca en devenait tournoyant de se retourner sans cesse comme ça. Et là, MAGIE !
Le monstre avait disparu !
Kriss n'avait jamais soupçonné que les Stellesis avaient des techniques d'enterrement si rapides !
Quelle efficacité pour faire disparaître le corps !
En fait, le monstre, encore vivant, venait de s'enfouir sous terre après l'attaque de Ash Magnus. Et le monstre avait pris le temps de blesser Kain, ce qui n'arrangeait les affaires de personne, tout le monde était fatigué.
Sauf Kriss qui n'y captait rien et qui se disait que les pièces sombres, ça avait un petit classe et mystique quand même.
L'inconscient et l'alcoolisé Kriss allait-il survivre dans ces lieux maudits ?
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Un archer blond passa devant la salle et félicita les aventurières pour leurs assauts courageux sur les monstres épiques qu'étaient les rats. Yokinoss le regarda s'éloigner, avant de shooter dans le premier débris qui passait !
_ Nakash ! D'où je dois me taper la garderie ?
Et cette foutue porte qui ne voulait toujours pas la laisser passer !
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C'était une catastrophe. On avait bien essayé de dresser un genre de plan, mais malheureusement au dernier moment ça avait tourné au chamaillis général, une troupe entière de guerriers se ruant sur le Scorpial, énorme monstre qui n'avait qu'une vague ressemblance avec les scorpions, sans ordre, sans rien d'autre qu'une énorme soif de sang.
Il faut dire que depuis des heures Kriss, jeune homme mal surveillé par ses parents et visiblement en bonne voie vers le métier d'alcoolique, les collait en exigeant d'une voix pateuse qu'on lui indique la position du Scorpial. A Kain qui lui faisait remarquer qu'il allait se faire charcuter, l'éméché répondit que d'abord il en avait une plus grosse que le Scorpial, de queue, et qu'il allait gagner. Le guerrier, lui, avait surtout une grosse envie de le dégriser à coup d'épée batarde, mais il préféra garder ses forces pour le monstre.
Donc une ruée. Quand il arriva, plusieurs de ses compagnons avaient porté des coups qui avaient tous assez clairement échoué. Kain n'avait jamais vu ça. Le Scorpial dansait littéralement, si tôt avait on portait son attaque qu'il était loin. Personne ne l'effleurait même. Quand une éclaircie se produisit, il lança son épée, mais elle ricocha sur la peau dure comme de la pierre. Grrrrr, si seulement il avait trouvé ce fichu médaillon... Sans se décourager il porta une deuxième attaque, en se jetant sur le côté. Ce coup-ci la batarde fit mouche, et le Scorpial poussa un gémissement indigné.
Enhardis par cette réussite, les autres tentèrent leur chance, mais le Scorpial avait redoublé de prudence. Enfin le calme s'abattit sur le champs de bataille. Kain regarda la bête. Il était sur le point de pouvoir frapper une troisième fois. Ce serait la fin de cette bataille. Juste quelques minutes, quelques minutes pour qu'il reprenne son souffle. C'était malheureusement trop demander.
Le Scorpial disparut sous terre, réapparut sous ses pieds et le transperça de son dard. Puis il repartit se cacher sous terre. Les combattants étaient mortifiés. A 7 ils n'avaient pu le faire tomber.
Dernière modification par Kain (31-01-2010 01:46:42)
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Sildaemon et Animah avaient passé la nuit à se relayer auprès de la dalle en terre cuite, veillant à ce qu'aucune créature ne vienne réactiver le piège.
Le bruissement des ailes de la chauve-souris planait toujours au dessus de leurs têtes, ponctué de temps en temps par un coup de griffe - de dents ? - plus désagréable que dangereux. Ils avaient bien essayé de la chasser, mais l'animal était d'une rapidité étonnante.
Après quelque heures de repos, Animah se leva lentement et fit un signe à Sildameon. Empoignant son arme, elle entama une série de moulinets en direction de la chauve-souris, qui semblait absolument inatteignable. Mais la marchande gagnait peu à peu du terrain, restreignant l'espace autour de l'animal jusqu'à l'acculer contre le mur de la salle. Sildaemon entra alors en action. Des sifflements stridents s'échappaient de la bête à chaque coup asséné et elle finit par s'écraser sur le sol, aux pieds d'Animah. Ses ailes battaient encore faiblement. Animah l'acheva d'un coup d'épée : "Mais c'est coriace, en plus !"
Épuisés par le combat et par la nuit peu reposante qu'ils venaient de passer, les deux compagnons s'accordèrent un nouveau temps de repos.
Leurs holorings ne tardèrent pas à s'animer, les aventuriers de la Chambre des Rats continuaient à s'organiser, se répartissant les interrupteurs maintenant qu'ils étaient en nombre suffisant. Animah rejoignit le sien, le n°7, où elle eut le plaisir de réentendre le charmant bruissement d'ailes...
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La bête avait été maintenue du mieux possible par la jeune Belakassiah ; le temps nécessaire pour que son ami Kain puisse finir son travail de nettoyeur. Seulement le scorpion géant ne se laissait pas faire et la malheureuse guerrière dut lâcher prise. Le scorpial s'enfouit sur le sol en pulvérisant les pavés; et reparut sur Kain et le blessant par deux fois.
Belakassiah était épuisée; ses mains tremblaient et l'Epée réclamait son dû. Tous étaient exténués... et Ashe prodigua des soins bienfaiteurs au seul guerrier capable de terrasser le monstre. Kain s'apprêtait à livrer un dernier round...
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L’avantage d’arriver en retard c’est qu’on n’a pas à se creuser la tête pour trouver les mots de passe et que l’on sait ou aller.
Jusqu’à la salle du crane, il n’avait croisé que quelques petites chauve souris et un scorpion qui s’était empressé de disparaitre dans le sol à la manière d’un blaireau.
Devant la porte qui menait au behemoth, il retrouva Lamia qui lui proposa gentiment de partager un peu de viande séché. D’autres aventuriers attendaient eux aussi devant la porte. L’endroit semblait sur et Vaklav piqua un somme.
A son réveil, la plupart des aventuriers étaient entrés dans l’autre pièce. Il fit de même.
Cette salle semblait plus dangereuse. Il y avait d’ailleurs des affaires abandonnées et tachées de sang.
Bon je vais ou moi ? Alors d’après le plan, ya l’œil du scorpion à visiter, la salle du behemoth et la salle avec le vieux bonhomme qui habite ici …
Bon je vais essayer d’aller voir le gros scorpion avant que kain ne le découpe.
Il passa à côté de trois scorpions endormis, puis de zebu rayé qui se faisait crier dans les oreilles par une grosse chauve souris pour enfin arriver dans la salle du scorpion. Il y avait pas mal de monde dans cette salle, mais Vaklav ne voyait que 4 petits scorpions qui paraissaient bien inoffensifs.
Mince il est ou le gros ? ils l'ont déjà tué ou quoi ?
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La fatigue gagnait Belakassiah; son bras droit était comme la pierre.
La Lame vibrait de plus belle. La Lame réclamait une once de sang... La Lame aspirait à frapper.
Autour d'Elle se tenaient épuisés de nombreux compagnons; de nouvelles têtes étaient apparues dans la bataille acharnée qu'ils livraient tous, Oubliés, Antoniens, Floraliens... les gouttes de sueur perlaient sur les fronts soucieux, les auréoles sous les bras devenaient monstrueuses, la peur avait à présent une odeur...
Cette odeur avait dû incommoder le Scorpial qui s'enfouit à nouveau sous les pieds poussiéreux des combattants. La bataille était loin d'être finie; les regards se croisaient, les oreilles guettaient le moindre bruit... clic...clic... quatre scorpions rythmaient la scène de leurs pinces ridicules.
Un parfum frais, une effluve familière, un courant électrisant soudain gagna la pièce circulaire, orbite encore loin d'avoir été vidée de sa poussière... l'archer était parmi nous. Vaklav saurait tirer profit de sa très grande acuité visuelle pour décocher la flèche libératrice... Belakassiah ne doutait plus de l'issue du combat...
Un détail cependant attira son attention; une ombre, un mirage, un souci...
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Cela faisait déjà quatre jours que la Garde Franche essayait de discuter avec Valencian et que celui-ci ne pipait mot intelligible. Le capitaine de la Garde Franche avait fini par s'asseoir en tailleur en face de l'Ancien, pendant que ses Gardes sécurisaient les alentours.
"Aucun danger, Capitaine. ! lança le malicieux Wormir.
"Rien de mon coté non plus !, fit l'imposant Kordoch. "Par contre, il y a du monde qui se bouscule pour entrer. Je laisse faire ? C'est Cosmophile, le chef des Sénéçons...
- Oui, tu peux le laisser entrer : il s'agit d'un homme sûr et honnête. il ne causera aucun ennui.
- Salut les Grades Francs ! Et salut Monsieur ! Je suppose que c'est vous le fameux Valencian ? Désolé de faire irruption chez vous comme ça... Mais on pensait avoir affaire à des ruines abandonnées."
Le rôdeur sourit légèrement : l'énigmatique personnage n'avait pas dit mot depuis quatre jours, ce ne serait pas maintenant qu'il allait desserrer les dents. Il manquait quelque chose pour éveiller l'Ancien à la présence des visiteurs. Mais comment faire pour briser sa catatonie ?
Pendant que la Garde Franche tournait en rond et surveillait les nouveaux-venus toujours plus nombreux, leur capitaine continuait à essayer de percer la carapce de silence du vieil homme...
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Hey ho ...
Heyyyy hoooo ...
Je suis donc vraiment à la bourre, tout le monde est déjà arrivé aux ruines et la dératisation
a déjà commencé depuis plusieurs jours, sa me servira de leçon pour les prochaines expéditions.
Le petit Jahman qui était partie précipitamment avec comme seul vêtement un slip,était plus
motivé que jamais,et il s'apprêtait à partir de Randome pour rejoindre la troupe d'aventurier.
Bon, il est temps de partir vers les ruines, assez perdu de temps, de plus, mon amie Akita a
prit la peine de m'indiquer le chemin pour me rendre jusqu'aux ruines, plus rien ne m'empêche
de mener à bien mon voyage.
Sur ces paroles, le petit Jahman mit ce qu'il pouvait dans son sac à dos et partit à la rechercher des ruines en
espérant, malgré son retard, pouvoir être d'une quelconque utilité une fois arrivé sur place.
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Kain avait maintenant deux beaux trous assortis dans son cuir renforcé. Ca commençait assez sérieusement à piquer. Heureusement il fut vite entouré par Ashe Magnus et ses soins, ainsi que Belakassiah et ses massages. Il y avait parfois du bon à se trouver dans le rôle du héros blessé.
La bête avait passé la nuit enterrée, et les aventuriers étaient au point mort. Ils essayèrent même de creuser pour la faire sortir, mais la prospection ne rapporta pas la queue d'un scorpion, moins encore du gros Scorpial. Il prirent donc des tours de garde autour de son antre, partagés entre le peur qu'il ressorte, et l'ennui si il ne resurgissait jamais.
Kain était pret à finir le travail. Ashe lui avait passé autour du cou le médaillon de la chimère, et il se sentait particulièrement adroit. Quand Ronce donna l'alarme il commençait déjà à courir. 4 flèches de Ronce, 2 attaques de Bela, formèrent un barrage de coups qui destabilisa profondément le Scorpial, déjà un peu étourdi de revoir la lueur des torches. Kain glissa entre ses pinces, et lança son épée. L'agile animal essaya bien de sauter en arrière, mais le guerrier était trop près. Le coup fendit son crâne plat en deux.
Un silence s'abattit sur l'Oeil Gauche. Tout le monde s'attendait à ce que le Scorpial se remette sur ses huit pattes. Mais il fallut se rendre à l'évidence: le Gardien était mort. Une petite voix se fit entendre: "Hé j'ai ouvert le coffre!". Kain poussa un grognement agacé. A quoi servait il de tuer les gardiens si il n'arrivait jamais à leur piquer leur trésor?
Belakassiah semblait plus interessée par la carcasse de la bête que par le coffre. Après qu'elle ait exprimé son désir de la garder, Kain la lui abandonna avec plaisir. Il avait encore mal quand il remuait les épaules, et l'un dans l'autre la bête lui avait plus laissé un mauvais souvenir qu'autre chose. Tenace, fugace comme une anguille bien huilée, il préférait encore la force brute de la chimère.
Quand il se dirigea vers la porte une rumeur parcourait les rangs des aventuriers: quelqu'un aurait trouvé un énorme monstre près du cerveau du Crâne. Ca valait peut-être le coup d'aller voir.
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Lamia était accompagnée durant le trajet d'un jeune, enthousiaste de pouvoir apporter sa pierre a l'édifice, un belerin du nom d'Akhael ... le fameux qui s'était retrouvé expédié à Jedda sans trop comprendre ce qui venait de lui arriver, mais sa motivation n'en avait pas pris un coup et il était déjà dans les ruines.
La gardée de la Garde lui indiqua comment se rendre utile en participant au désamorçage des pièges dans la salle aux rats, puis elle continua a progresser dans les ruines.
En parlant des rencontres en cours de route, Vaklav contribuait à passer de bons moments, quoiqu'éphémères, mais pas moins agréables ! Leurs chemins se croisaient regulièrement ... quelques paroles dans les plaines, puis a l'entrée des ruines.
Sur ce, un attroupement campait devant une porte. La jeune Florane passa comme si de rien n'était, mais l'attroupement semblait s'inquiéter concernant l'énigme de la porte, à moins que ce soit vis à vis du Béhémoth dont les holorings affolés parlaient de temps à autres sans pouvoir fournir de détails particuliers.
Cette journée se finirait tranquillement avec un bivouac et du repos devant la porte, avant de se jeter dans la dite salle, les quelques morceaux de viande séchées furent partagés avec Vaklav.
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[Hrp : Ce message est sensé être anonyme, mais Lunch n'étant pas là]
Robert Deudanboudin progressait dans la pénombre d'un couloir, étudiant les inscriptions murales qui couraient le long des parois de la crypte. Après avoir répondu à l'énigme devant la porte, il s’arrêta pour l’examiner. Professeur spécialisé dans la symbolique et l’étude des mythes à l’école de Belerim, il trouvait une certaine satisfaction à comprendre la signification de chacune des pièces qu’il traversait, et l’investissement dans les trajets des aéronefs semblait de plus en plus ridicule aux vues des merveilles qu’il découvrait.
Il arrêta sa marche pour se concentrer sur une succession de cryptogrammes finement gravés au dessus de sa tête, dans l’encadrement de la porte : des formes géométriques typiques de l’écriture des anciens. Toutes les langues se ressemblent , pensait-il intérieurement. Autrefois, l’écriture n’était maitrisée que par les rares érudits, et la communication orale était largement favorisée. En fait, il n’y avait que peu de règles concernant la grammaire, la syntaxe, et un même symbole pouvait être écrit de façons très diverses, dépendant notamment de l’auteur. Ainsi, la clé pour pouvoir être lisible était d’utiliser des caractères clairs et explicites. Deudanboudin passa la main au dessus de sa tête pour effleurer ce qui lui semblait être la représentation d’un crâne. De la poussière se décolla de la paroi, et laissa place à la couleur or plaquée contre la gravure.
La grande salle dans laquelle il entrait à présent devait s’intituler « Crâne illustre », ou « Crâne des temps anciens ». Bien que peu amateur d’architecture, il parcouru des yeux, non sans une certaine gourmandise, la géométrie des lieux, et l’ensemble des illustrations murales qui se dessinaient à perte de vue : des textes, des schémas, des personnages, des scènes. A coté de lui, il y avait même une représentation en relief. S’approchant d’un peu plus près, il ne parvint pas à déterminer ce que représentait ce symbole en volume. Tout à coup, l’une des parties de l’objet bougea. Ce symbole est vivant ?
Dernière modification par Wormir (31-01-2010 17:02:06)
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Vivant ? En un éclair, la forme se déploya pour laisser deviner sa vraie nature : une chauve-souris. Robert fit un pas en arrière, effrayé, mais l'animal se jeta sur lui. Il avait déjà vu des chiroptères lorsqu'il avait visité les sous-sols de l'église de Belerim, il y a bien longtemps. Ce jour là, le curé lui avait demandé de jeter un œil à une drôle de jarre entreposée au fond d'une cave sous l'édifice religieux. Ils avaient descendu un petit escalier étroit, et arrivés en bas, le curé lui demanda de prendre garde aux chauves-souris résidentes des lieux. Effectivement, non loin de lui, trois petits individus perchés la tête en bas somnolaient. L'homme d'église lui affirma qu'elles n'étaient aucunement dangereuses, et que trop de bruit pourrait les faire fuire.
Mais aujourd'hui, Robert avait une toute autre impression. Saisissant l'animal à pleine mains, il sentit une vive douleur au sommet du crâne. En une impulsion sèche, le professeur décolla la chauve-souris de sa tête, et la projeta contre le sol. Elle l'avait mordu, du sang coulait le long de ses tempes jusqu'au menton. Robert baissa les yeux pour piétiner son agresseur, lorsqu'il se rendit compte qu'elle s'était déjà envolée, et un *flap flap* lugubre s'éloignait, résonnant dans le grand couloir.
Deudanboudin passa son mouchoir dans ses cheveux pour éponger le sang qui coulait, et maintint une pression pour stopper la blessure. Il s'essuya le visage, en espérant que ces créatures ne disposaient pas d'un quelconque venin. Reprenant ses esprits, il décida de mettre sa sacoche sur la tête pour se prémunir d'une éventuelle nouvelle agression, et poursuivit sa route.
Au fond du couloir, il tomba sur une nouvelle porte, ainsi qu'une nouvelle énigme. Après une petite réflexion, il prononça un mot, et entra.
Robert Deudanboudin venait de franchir le seuil de ce qui, selon toutes vraisemblances, était une sorte de résidence. Le large mur en face de lui arborait des milliers de livres, rangés dans des bibliothèques somme toute vétustes, mais diablement bien conservées. Un peu plus loin se trouvait un imposant bureau de bois sombre, et différents ateliers. De l'autre côté de la pièce siégeait un magnifique lit, résultant d'un travail d'ébénisterie très méticuleux. Mais l'homme n'avait fait qu'un pas, avant de se rendre compte qu'il n'était pas seul dans la pièce.
A quelques mètres de lui, un puissant guerrier, Kordoch, accompagné d'un doyen, visitaient déjà les lieux. Robert s'approcha pour saluer les deux aventuriers quand tout à coup, il eut une sensation étrange. Le vieil homme n'était pas un visiteur...
"Excusez-moi, la question pourrait sembler maladroite, mais, ... qui êtes-vous ?"
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Kriss comprit enfin que le Zcorbacle n'était pas mort. Ce fut long à lui expliquer, mais il sembla comprendre la chose à peu près. Le Zcorbacle était sous terre. Il lui sembla logique que quelqu'un creuse pour le sortir de son trou. Pas lui, bien sûr, il ne savait pas creuser mon bon monsieur. Puis le Zcorbacle mourut. Et Irulan et Andrade pansèrent délicatement ses dernières blessures qui, enfin, ne saignait plus. Ca aura été long d'être enfin totalement sur pied. Il était même en pleine forme. Et maintenant que le michant Zcorbacle qui faisait peur à Andrade n'était plus. Il fallait faire autre chose... Chasser le doudou géant pour qu'il devienne son doudou. Mais le doudou était grand, le doudou était fort et surtout le doudou... Bougeait. Donc il fallait le tuer. Sauf que le doudou avait l'air super costaud quand même. Il fallait du renfort. Kriss alluma son holoring, lutta pour rentrer tous les noms des personnes dans les ruines, enfin toutes celles qui n'étaient pas au travail dans la salle aux rats - ou plutôt la salle aux chauve-souris. Il fut enfin satisfait.
Il alluma le truc pas net, prit une profonde inspiration et cria :
"AVIS GENERAL ! ON SE REGROUPE DANS LA SALLE CENTRALE POUR BUTER LE BEHEMOTH !"
Il s'était fait mal à la gorge en criant autant, c'est malin. En tout cas, l'écho renvoya son appel pendant de longues à travers toutes les ruines. C'était plutôt positif.
"Les premiers arrivés n'ont qu'à tuer les petits monstres du coin, en attendant que tout le monde soit là."
Puis Kriss se retourna et les auditeurs à l'autre bout de l'holoring purent l'entendre.
"Ch't'as vu Zonze. Va z'y azoir plein de z'amis pour zaper le bébé botte ! Et ze zais zazeoir mon zouzou ! Z'est zool !"
L'holoring se coupa.
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Rhooo, Gémini était à peine arrivée non sans peine au refuge de l'ancien, elle s'assoit tranquillement et commence à lire un énorme livre ancien dont elle essaye de sortir la substantifique moelle quand retentit le cri de Kriss qui ricoche sur le mur, fait tourner quelques pages du livre pour finalement le refermer, est-ce le signe attendu, oui peut être, mais enfin le Béhémoth mesure quand meme 270 mètres de haut, un peu grand pour les frêles épaules de Gémini, mais bon quand faut y aller faut y aller.
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Cosmophile était bien embêté. Ce n'est pas tous les jour qu'on croise un Ancien. Car tout indiquait qu'il s'agissait bien d'un Ancien : un homme à l'âge indéfini vivant terré au fond d'un complexe souterrain bourré de pièges, au beau milieu du désert... Peut-être un homme légèrement phobique ou paranoïaque. En tout cas fort soucieux de discrétion et de sécurité.
Mais ce qui était embêtant était qu'il ne parlait pas et n'était pas très remuant non plus. Quand on lui parlait, cela semblait vaguement attirer son attention sans que cela ne s'imprime vraiment dans son esprit, enfin, c'était peut-être juste une impression, il était immobile. Cosmophile n'avait pas plus de succès que les Gardes Francs à cet égard.
Peut-être était-il en état de choc ? Après des siècles passés dans la solitude, voir une horde de pilleurs de tombe faire irruption dans son salon pouvait avoir de quoi faire perdre ses moyens à un individu légèrement agoraphobe... Cosmophile se dit qu'il avait peut-être besoin d'un petit remontant pour se remettre de ses émotions. Il fouilla dans sa musette et en sortit un canette de bière de Nibel, qu'il déboucha et tendit à Valencian.
« Tu m'as l'air un peu pâle... Goûte moi donc ça. C'est une spécialité floralienne, ça va te requinquer ! »
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"Whooo pinaise, que ça tournait !
Et tous ces gens là ! Merde, ils pourraient faire attention, non ? Y en a qui saignent, qu'en foutent partout ! Après on s'étonne que je vomisse !
Bon, où qu'il est le truc à taper, là ? On m'a parlé d'un gros Corpion ! Kriss, où qu'il est ta bestiole ? Oula ! C'est qui lui ? Ah mais c'est Kain ! Kopaing Kain ! Comment tu vas ? Mais t'es dégueulasse, tu saignes partout ! Hein, Belakassiah te soigne ? Ah. Et c'est le morpial qui t'a fait mal ! Ah ! Et où qu'il est ? Sous terre ? Y dort ? Bon, ben je vais faire pareil !"
Le jeune archer s'affala sur le sol luxueux barbouillé de sang, de venin et d'un peu de vomi, plus la terre et la poussière ramenées par la troupe d'aventuriers qui campait là, attendant un monstre invisible. Ronce s'en foutait. Entouré des meilleurs guerriers, il ne craignait rien et il avait besoin de cuver. Si il se passait quelque chose, le bruit le réveillerait bien, non ?
Plus tard, bien plus tard, il fut réveillé par des bruits cliquetants et de crissement de mandibules. Ronce tenta de balancer sur les petits scorpions un oreiller qui brillait par son absence puis, dans une vision floue, il tenta de faire le point sur une créature plus massive jaunâtre. Qu'est ce que c'était que ce truc ? Le scorpial ! Cela pouvait être que ça ! Et évidement, tout le monde pionçait ! Les cons ! Les faignasses ! Où va-t-on si on peut plus compter sur les grands guerriers pour piquer un roupillon tranquille.
L'archer se releva, s'approcha de Kain, le plus balaise des guerriers présents pour le réveiller d'un bon coup de latte mais ce dernier se dressa alors que l'inconscient armait son pied et grogna. Ronce suspendit son geste, par pur intérêt diplomatique dirons-nous. Puis il vit que Bela se réveillait elle aussi et ... merde alors ! Quatre scorpials ! Y'avait quatre scorpials !
Ronce réfléchit vite, on entendit ses neurones imbibés faire "Flotch floutche" et il prit une décision : quatre monstres, quatre flèches ! Après les guerriers feraient leur job, après tout ils étaient payés pour, non ?
Il encocha ses flèches, banda ses muscles à s'en faire craquer les poumons et tira successivement sur les quatre monstres, avec un succès certain : quatre superbes ricochets !
Apparemment, le scorpial fut surpris par ces quatre flèches aux trajectoires quelque peu aléatoires, qui l'attaquèrent sous quatre angles différents. Certes, aucune flèche ne toucha mais cela sembla distraire la créature qui eut du mal à éviter les attaques furieuses de Belakassiah. Finalement, dans le délire éthylique de Ronce, il lui sembla que les quatre monstres se suicidèrent en s'empalant sur l'épée de Kain.
La bête morte, Ronce se relaissa glisser au sol et se rendormit paisiblement, en souriant d'avoir touché quatre monstres avec ses flèches.
A son réveil, seul Andrade était encore là et un sérieux mal de crâne lui labourait les tempes.
Fichu alcool de prunes !
Dernière modification par Ronce (31-01-2010 23:48:19)
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Des couloirs, encore des couloirs, toujours des couloirs ! Voriin commençait doucement à sentir la sauce lui monter au cerveau. Ils entendaient des bruits de combats mais à chaque fois qu'il déboulait sur les lieux d'où les sons provenaient, il n'y avait plus rien... ou alors tout était déja fini.
Il failli d'ailleurs crier sa rage lorsqu'il arriva dans la salle de l'oeil gauche. Le Scorpial venait se mourir sous les coups des nombreux aventuriers déja présent, et notamment Kain. Il arrivait encore trop tard... faute à la mauvaise coordination des aventuriers. Aucune carte n'avait été diffusé de manière générale, à croire que la confiance ne régnait pas dans les rangs de cette expédition. Les mots de passe des portes étaient gardé secrets eux aussi, et seuls les membres de même coteries semblaient se les transmettre. Voriin était bien en veine... il était seul de sa fraterie à parcourir ces ruines.
Il avançait à tattons et par ses propres moyens... l'attitude général commençait donc à lui sortir par les oreilles.
Grandement déçu de n'avoir pu combattre le Scorpion géant, il vit volte-face pour se diriger vers le grondement qui se faisait entendre dans toutes les ruines. Au bout de quelques couloirs, il débarqua sur une pièce gigantesque au centre de laquelle tronait un monstre d'une taille non moins impressionnante.
Loin de ressentir une quelconque peur, le barbare s'exclama :
Enfin !
Visiblement ivre de joie de combattre enfin un monstre digne de ce nom.
Il n'eut toutefois guère le temps de prononcer ces mots que les aventuriers qui l'avaient précéder dans la salle de l'oeil gauche étaient déja là. Cette vision attrista le barbare, qui désirait en découdre seul... même si ses chances étaient moindre.
Il vit Kain, et ne put s'empêcher de lancer un :
Si tu achouève ce monstwe, j'ne wépondwais plus de moué !
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