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La saison des pluies était maintenant bien entamée. Néanmoins, dans la plupart des villes et villages d'Arkhan, l'ambiance était au beau fixe. La saison sèche avait livré une récolte des plus fructueuses. Le blé, l'orge et l'avoine avaient été abondants et de bonne qualité. Tout cela laissait présager une année faste et une saison maudite moins rude que d'habitude. Du moins c'est ce qu'on se plaisait à imaginer.
Dans chaque hameau on entassait les sacs de grains pour la farine de l'hiver, on entreposait le foin pour les bêtes et les discussions allaient bon train sur les fruits à venir de la récolte du houblon. Certes il n'était pas question d'avoir de la bière avant l'année prochaine avec cette récolte-ci, mais à force d'en parler cela aiguisait la soif !
La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre à travers le vaste continent, pour fêter la récolte exceptionnelle un grand concours était organisé dans toutes les auberges, du plus petit hameau aux grandes capitales des royaumes, pour distinguer le plus grand buveur de bière d'Arkhan. Le concours durerait deux jours et se terminerait au soir du Jour du Centaure.
Et pour fêter cette nouvelle, on vit plusieurs solides guerriers et nombre de robustes paysans se ruer dans les auberges et les tavernes pour commencer leur entraînement en vue de l'évènement. Dans certains endroits, on vit même de frêles jeunes filles s'adonner à ce périlleux exercice...
Des paris commençaient même à être pris, certaines figures connues du monde ayant quelques pronostics plutôt flatteurs tel que le froussard Kriss qui disait-on s'était montré courageux dans les ruines du désert une fois imbibé, et son compagnon de fortune dans ces mêmes ruines, Ronce, qui l'avait suivi dans ce petit jeu était dans les favoris lui aussi... et il y avait aussi Bedain, le Stellesi, qui disait-on, avait beaucoup apprécié le vin Floralien !
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Usée par la marche ininterrompue depuis Valgrass, la jeune guerrière au minois charmant déambulait dans les rues désertes de l'étrange cité ; la semelle de ses souliers raclait les pavés, accrochant les lichens disgracieux, proéminents, arides. La vision de bâtisses tombant en ruines ne laissait présager rien de bien heureux lorsque la Belle, exténuée, franchissait le seuil de l'auberge du Tord-Boyaux.
Belakassiah pénétra dans une semi obscurité qu'elle mit sur le compte de sa fatigue ; ses yeux, pris eux aussi d'errance, mirent un temps avant de percevoir le gérant de l'établissement, avachi derrière un comptoir crasseux. Les lits seraient peu être de meilleure tenue et la chaleur d'un bon bain redonna bon espoir à la guerrière du Talion.
Elle commanda vite un repas consistant pour combler le creux naissant d'un estomac vorace ; Belakassiah écarta quelques mèches de cheveux rebelles et songea aux opossums qu'elle avait occis durant ces derniers jours. Son coeur s'emballa... Otto... Que pouvait bien faire l'Elu, loin de sa vue, loin de ses bras?
Une soif inextinguible gagna la Stelessi.
Belakassiah commanda une de ces mixtures dont elle avait humé le parfum lors d'une chasse au bandit ; cela serait sûrement un bon compromis pour chasser ces folles questions qui envahissaient son esprit.
Belakassiah but cette première bière avec curiosité...
Une deuxième serait peut-être de bon aloi pour éteindre ce feu naissant qui rongeait son âme?
Otto...
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Kao était échoué à Port Bert. En attendant ses camarades, il avait fait 4 fois et demi le tour de la ville, tenté d'expliquer les règles (provisoires) du Kolaballe à quelques pécheurs, écrit 2 chansons, été invité à boire un coup par un vieux bizarre (et mystérieux), été malade (conséquence du point précédent), passé quelques soirées fort sympathiques avec 2 serveuses (pas en même temps quand même) et chanté dans la rue le reste du temps.
Alors qu'il sommeillait au bar de la "Sole penchée", un choc soudain à proximité de sa tête le tira de ses pensée. Le patron venait de déposer une grande chope de bière sur le comptoir.
"La première est pour la maison, Fête de la Bière oblige"
Et de fait, la salle se remplissait petit à petit.
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Belakassiah piqua du nez... devant elle trônait déjà plusieurs chopes vides.
Et l'auberge était pris dans un roulis incroyable...
Par la force des choses, la jeune mousse resta à la barre et se contint à poursuivre l'aventure, seule.
Ottooo...
Un feu parcourait ses joues ; Belakassiah ne s'était jamais senti aussi requinquée.
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Al Kabyihr était rentré in extremis au Village le plus proche afin d'être prêt pour la fête de la bière comme il se devait. Arrivé à 23h30 à Occine, il voulait faire bonne figure, car il avait une réputation à tenir. Ses amis les plus proches ne disaient-il pas de lui : "Lui, y sait pas mal de choses, mais ya quand même des choses qu'il connaît mieux que d'autres !"
La binouze, le pinard, c'est clair que c'était un des domaines qu'il maîtrisait le mieux.
Il avait d'ailleurs trouvé une technique bien personnelle pour ce genre de concours, il avait pour habitude de dire : "Si tu veux tenir le coup, ne fais surtout pas l'erreur d'y aller à jeun ! C'est un coup à se claquer un muscle du bras droit. Non, pour être sûr de tenir l'alcool, 'faut commencer la veille !"
Il avait donc déjà bu trois bonnes Stella bien fraîches dans la journée, ce qui expliquait peut-être son teint rougeaud lorsqu'il arriva à l'Auberge d'Occine. A moins que ce ne soit la soif d'avoir couru ?
Toujours est-il qu'Al Kabyihr, à minuit pile, fit sauter le bouchon d'une nouvelle Stella avec des yeux brillants d'impatience. "Mmmh, elle est encore meilleure aujourd'hui !", pensa-t-il en la buvant.
Cinq minutes plus tard, Al Kabyihr s'écroulait sous la table, plongé dans un profond coma éthylique. La fatigue, certainement.
Dernière modification par Al Kabyihr (17-03-2010 00:53:45)
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En quête de civilisation depuis plusieurs semaines, l'inquiétude gagnait Akita : son sac à dos, bien que large, était vide de tout breuvage revivifiant.
Cette exploration des vastes plaines du sud n'était pas de tout repos, elle avait parcouru beaucoup de chemin depuis qu'elle s'était séparée de Belakassiah et de Voriin, son dévouement pour le temple de l'Hippogriffe et sa soif de cartographie l'amenait à prendre de sacrés risques, faire d'hostiles rencontres.
Lorsqu'enfin un hameau lui apparût au loin, son sang ne fit qu'un tour, il lui fallait faire une pause, se réapprovisionner, elle le rejoignit rapidement. Il s'agissait de Jarrel, un coin bien paumé en lisière de forêt dont elle n'avait jamais entendu parler.
Dans l'enceinte de celui-ci, peu de maisons, le strict minimum en terme d'échoppes, mais l'essentiel était là : une auberge pour lui permettre de peut-être étancher sa soif avant un repos bien mérité. Après en avoir franchi la porte, Akita fût agréablement surprise, les tables étaient toutes occupées, la fête semblait battre son plein !
Un jeune homme un peu éméché se leva de la plus grande table et alla passer commande auprès de l'aubergiste :
Une douzaine de bières pour mes amis et moi tavernier s'il vous plaît
Akita prit place au comptoir et s'adressa à son tour au tavernier :
La même chose je vous prie
Ce dernier écarquilla les yeux, jaugeant la robuste rôdeuse, puis se mit à rire à pleine gorge, tout en s'exécutant. Il semblait supposer qu'Akita s'arrêterait dès la deux ou troisième choppe.
Il faisait une lourde erreur, ce n'était que la première commande...
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Masch venait à peine d'arriver en ville qu'il se précipita à la première auberge du coin, enfin d'auberge elle n'en avait que le nom. L'on en parlait plus comme d'un repère d'arsouille, d'un accumulateur de pochtron enviné, d'un agrégat de foie cirrhosé...
"C'est l'endroit idéal" vociféra le guerrier après avoir enfoncé la porte d'un coup de pied net. Les pérennes du lieu se retournèrent un brève instant et recentrèrent, aussi brièvement, leurs reniflants rubiconds au dessus de leur réceptacle à bibine. Il faut dire que la carrure du guerrier et sa fidèle compagne posée sur l'épaule faisaient étrangement fuir les enquiquineurs de comptoirs, les rabat-joies de la bouteille et autres empêcheurs de décuver en rond.
Le guerrier bouscula deux trois tabourets, imposa sa place au comptoir et grommela quelques mots. Le tavernier voulant assoir son autorité entre les quatre environnants tourna le dos au guerrier et jeta avec dédain
"Quand tu auras muer mon homme, je reviendrais prendre ta com........" Il eu à peine le temps de finir sa phrase que sa tête embrassait le comptoir, maintenue par cinq doigts robustes. En un tintement de bouteille, tous verres et clients avaient désertés dans un rayon de 5 mètres. Le guerrier grommela de nouveau, les oreilles du tenancier grandes ouvertes à quelques centimètres de ses lèvres assoiffées. La pression se relachère. Le tenancier se releva doucement en n'osant tourner les yeux vers son client. Puis, subitement...
"Tout de suite! Avec plaisir!"
Le tenancier se replia un instant dans sa réserve. Il revint d'un pas alerte les bras remplis des meilleures bières de la région. Il les étala sur le comptoir entre les deux épaules du guerrier et se recula aussitôt de deux mètres. On pouvait compter 18 bières fraichement tirées... Nul ne doutait que le guerrier tiendrai la cadence et commanderai un seconde tournée sous peu. Le mâchoire du tenancier claqueter d'anticipation.
Le guerrier leva son premier verre et l'enquilla d'une traite, si bien que sa langue ne pu sentir la fraicheur de cet élixir. Sa main se dirigea vers le deuxième verre... quand il s'effondra de tout son long sur le plancher du taudis. Le tenancier au premier abord prudent, observa le corps étendu, s'approcha, bouscula une jambe ... et constata l'ivresse complète du guerrier. Bien que médusé, il reprit vite ses esprits et aidé d'un client, jeta l'individu en incapacité, aux déchets de comptoirs. Il n'oublia pas de lui faire les poches dans le seul but de rémunérer son service, bien entendu...
La porte se referma. Il était certain que cette histoire allait faire grand bruit dans la cité et peut-être même remonter jusqu'à la capitale...
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Erkenbrand était en visite à Soumais depuis quelques jours et était impatient de trouver un estaminet de bon aloi. La réputation des bières de Stella n'était plus à faire, colportées par les Stellesi en vadrouille par monts et par vaux. Mais le rôdeur n'avait jamais eu l'occasion d'en goûter jusqu'à présent. Était-ce un signe qu'il n'aie jamais suffisamment lié connaissance avec un Stellesi que celui-ci ne lui offrit à boire ? Le capitaine de la Garde Franche se savait parfois un peu abrupt dans ses relations, mais cela ne lui avait jamais été reproché alors qu'il vivait à Belerim. Faut croire que chaque région a son ton : les rares Stellesi avec qui il avait tenté d'être courtois l'avaient pris de haut et s'était offusqué de ses paroles qu'il estimait sage. Lui qui croyait que seuls les Floraliens étaient susceptibles, il en était pour ses Arkhanas !
Croisant Belakassiah, Zentor, Anatole et Vaklav, ils ne lui adressèrent pas la parole et poursuivirent leurs discussions, qui entre eux, qui avec un antiquaire, qui avec un forain. Mais il ne s'en offusqua pas : après tout, qu'espérait-il de ces gens ? A Stella, fais comme les Stellesi, disait le proverbe belerin, aussi continua-t-il son bonhomme de chemin jusqu'à avoir mal aux pieds. Les galets qui pavaient Soumais avaient en effet la particularité d'être semblable à des "gros-pointus" de Têtencuivre, un type de pavés qui nétait exploité que dans une certaine mine de Delgador et étaient employés que dans les artères principales des cités, permettant de s'orienter à la seule sensation de ses pieds, selon les dires des gars de la bas, paraitrait même que le chef de la milice de Belerim pouvait se repérer dans toute la ville grâce aux différents types de galets qui parsemaient sa cité. C'est surtout qu'avec le salaire de misère que lui verse Trex, elles ne doivent pas être très épaisses les semelles de ces bottes !
Le rôdeur se ressaya au jeu auquel tout gamin belerin s'adonne lorsqu'il entend un passant raconter cette histoire pour al première fois : il ferma à moitié les yeux, cachant de ses paupières le haut de sa vision pour en conserver qu'une mince fente révélant les jambes des passants et les divers autres obstacles (faut pas être fou non plus : fermer complètement les yeux et le meilleur moyen de se prendre un mur ou pire, un milicien qui vient de recevoir sa solde et qui n'a comme seule envie que de passer sa frustration sur un passant maladroit ! ). Se promenant au fil des galets, le rôdeur rit intérieurement du fait que c'était peut-être comme çà qu'il avait appris enfant ses premiers rudiments de pistage. A droite, non, là çà s'arrête, plus par là ? Oui, c'est ça et là... Plus rien ! Le rôdeur urbain ouvrir complètement les les yeux et son visage s'éclaira d'un large sourire : il était devant la plus grande auberge de Soumais, au beau milieu de marchands affairés et de gardes en mal de boisson.
Pénétrant dans la pièce quelque peu enfumée, il sentit le poids des regards des Soumaisiens reconnaissant un aventurier pas du coin. Mais le capitaine de la Garde Franche était habitué à ce genre de comportement, qu'il supportait depuis qu'il avait rejoint la compagnie de mercenaires. A Délidar ou à Soumais, il n'allait pas laisser quelques locaux lui coupe sa soif ! Se dirigeant d'un bon pas vers le comptoir, il sortit sa bourse maigre et essaya de négocier un peu plus de bières avec ce qui trainait au fond. Mais l'aubergiste devait venir du même coin que le dirigeant de Stella : refusant de lâcher quoi que ce soit, il fallut au rôdeur pas moins d'une douzaine de bières achetées pour qu'enfin le tenancier daigne baisser le prix de la première bouteille !
S'asseyant en maugréant à la première table disponible près du comptoir, il se laissa aller et entreprit de profiter du premier jour de la fête. La bière n'était pas mauvaise mais après une dizaine de bière descendues, il lui apparut clairement qu'il n'était que peu éméché : c'était clairement de la légère comparé à la bière brune et profonde qu'on pouvait trouver à Belerim et dans la mousse de laquelle les servantes des aubergistes s'amusaient à dessiner des cœurs ou tout autre petit dessin pour signifier leur admiration à quelque aventurier ou bel étalon de passage. Aaaahhh comme les petits cœurs de Belerim lui manquaient...
Les femmes étaient plus frivoles dans le nord, plus généreuses, plus... belles ? Non, il n'irait pas jusque là, çà serait manquer de reconnaitre qu'il avait pu croiser quelques Stellesies clairement bien roulées mais la joie de vivre et la simplicité bon-enfant qui habitaient les bas-fonds de Belerim et ses quartiers les plus modestes était clairement absentes de Stella et de Soumais. trop de richesses, pas assez de plaisir ? Le rôdeur sentit que la dernière bière avait commencé à le faire basculer sur la pente de l'ivresse et s'en réjouit : il avait besoin de passer un peu de bon temps avec ses congénères, fussent-ils tous étrangers et de parfaits inconnus !
Se relevant pour la seconde tournée, il constata que le peu d'argent dont il disposait ne lui suffirait sans doute pas face à l'avare aubergiste. Pffffff... Il allait devoir interrompre sa pause pour aller négocier les quelques carcasses qui trainaient dans sa gibecière, histoire de poursuivre gaiement la fête. Se levant avec fatigue, il sortit faire quelques pas dans le soleil de midi.
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Belakassiah avait mal ; un poids comme un poing faisait pression sur le bas de son ventre. Tangue bien que mal, la jeune adepte du Talion se leva et se dirigea sans mot dire aux latrines de cette auberge désertée. Sa vessie allait éclatée ; il était temps.
Fatiguée elle paya ses consommations ; l'aubergiste la regardait avec des yeux inquiétants. N'avait-il jamais vu une femme boire?
Belakassiah tourna les talon et gagna vite sa chambre à l'étage.
Une bonne nuit de sommeil, un peu de repos réparateur serait du plus grand secours.
La guerrière s'endormit très vite.
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LeRige se réveillait péniblement dans une auberge ou semblait il des paysans l avaient déposé.
La seule chose dont il se souvenait était d avoir essayer de contourner un chacal de feu, une créature terrifiante, puis une douleur intense et ensuite le black out total.
Voyant les gens s activer autour de lui et tirer de nombreuses bières, il se rappela qu on était le jour de la fête de la bière. Ne pouvant à peine bouger, il laissa son esprit vagabonder en pensant à ses compagnons de la garde franche et aux journées similaires passées à la pestule éclatée.
Que de souvenirs mémorables, entre le vieux erk ivre mort nous racontant ses exploits de jeunesse, la jeune et jolie nad qui faisait généralement un défilé de culottes sous le regard courrouce de son compagnon Kordoch et wormir s énervant pour expliquer que ce n était ni une grenouille morte ni une pastèque qu il avait sur la tête.
Ses compagnons lui manquaient terriblement, alors appelant une serveuse il lui demanda une bière, et levant son verre il porta le désormais célèbre toast : AD UNUM
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Al Kabyihr se réveilla dans un lit inconnu avec un sacré mal au crâne... Son regard fit le tour la chambre, il était seul, c'était déjà ça il n'avait pas succombé aux charmes d'une fille de joie... Du moins, pas apparemment.
Essayant en vain de se remémorer ses affres de la veille, il franchit la porte de la chambre, descendit un escalier pour déboucher dans une petite salle qui lui fit retrouver la mémoire : "Ah, oui, l'Auberge d'Occine..."
L'aubergiste, rubicond et hilare, prit un malin plaisir à lui crier dans les oreilles, lui vrillant les tympans : "Alors, Monsieur, ça va mieux qu'hier ?!"
L'aubergiste, sans doute dans un but purement commercial, lui expliqua que sa mésaventure de la veille ne portait pas à conséquence, que la fête de la bière c'était aujourd'hui, qu'il fallait que la bière coule à flot et qu'il la vendait pour l'occasion à un prix spécial.
Adepte de la stratégie "guérir le mal par le mal" comme son ami Enjin, Al Kabyihr en commanda donc une douzaine et s'attabla, seul. La facture le fit tiquer : "Prix spécial, prix spécial... Spécialement normal, oui !"
Qu'à cela ne tienne, une petite bière pour le petit déjeuner devrait le requinquer, Al Kabyihr sentit le rat qui lui grignotait le cerveau s'endormir dès les premières gorgées. Buvant goulûment le reste de la chope, il se dit que la journée serait certainement excellente, quand sa vision commença à se troubler...
Avant de se rendormir, Al Kabyihr eut tout juste le temps de se dire que la bière d'Occine était assurément frelatée... en espérant s'en souvenir le lendemain, cette fois.
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Ronce, Sonic, Florane, La Fouine et Van Talis accueillaient Gron et Kriss à l'auberge des Alchimistes.
La soirée, commencée de manière surréaliste avec Gron qui parlait à sa hache comme un amant parle à sa douce, avait réellement tournée au burlesque lorsqu'ils avaient découvert Kriss caché sous une table !
Du grand n'importe quoi !
Du coup, les bières offertes en bienvenue s'étaient multipliées.
On trinquait à l'amitié entre les Seneçons et les Alchimistes, on buvait à la santé de Kriss, grand tueur de tigres devant l'éternel, on buvait à la santé des disparus : Ashe Magnus et Darko Khanerat, on buvait en souvenir d'une cuite mémorable dans les ruines.
Bref, on buvait !
La recette du sanglier à la bière selon Gron avait été tentée (le plus dur avait été de faire rentrer la bête vivante dans le tonneau de bière et de ne pas cramer ce dernier lors de la cuison). Florane avait troqué son chocolat pour une bière, sous le regard bienveillant car embrumée par l'alcool de Sonic. La Fouine, posé dans un coin, parlait tout seul au défunt Darko en hurlant "Recharge !" à intervalles réguliers. Kriss tremblait de moins en moins et tanguait de plus en plus. On redoutait le moment où Gron monterait sur une table pour faire une démonstration de la maniablité de Roberta.
Ronce se sentait bien, entouré d'amis et était parti pour une belle cuite.
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Se laissant porter par la nostalgie, LeRige enchainait bières sur bières.
Toujours l éternel toast à ses compagnons : AD UNUM
A la 6eme bière il se décida à reprendre la route pour pourchasser le monstre qui l avait mis a terre.
AUGERBISTE une terniere pour la routeeeeeeeeeuuuuuuuu
LeRige bu sa septième biere d un seul trait, émis un énorme rot et s écroula sur place.
Il sentait qu on le roulait à l extérieur, le chacal de feu n avait rien a craindre ce soir
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Les alentours étaient sures, amis, alliés, amour, clients, aucuns d'eux ne semblaient dans les parages. La partie était gagné, l'état pitoyable dans lequel Lyphanie était tombé ne pourrait arriver aux oreilles de ses relations. Toute seule à Fizz, elle s'imaginait pouvoir gagner le concours du meilleur buveur, bien qu'en son fort intérieur, c'est ce qu'elle souhaitait le moins. Elle qui avait été de l'autre côté du comptoir, la voilà passée de serveuse à ivrogne... rien qu'à cette pensée, elle en avait le tournis. A chaque boisson, son regard balayait l'auberge de peur qu'on la voit. Elle qui n'avait pas pour réputation de se laisser aller et pourtant elle s'y était abandonnée. Sans doute ce changement venait de son voyage de par le désert et autre chaîne de montagne du fléau. Elle n'avait jamais vécu autant d'épreuves depuis son départ.
Plusieurs comas l'avaient fait basculer vers l'inconscience, la menant dans un village inconnu à chaque drame. S'en était plus que déroutant... Pourtant Ronce l'avait prévenu, le périple Six-Fleurs - Bélérim est complexe et suicidaire. La mort avait failli l'emporter à diverses reprises, de même pour Yokinoss et Anaé, ses deux compagnes de voyage.
D'autres épisodes marquant poussa Lyphanie a se laisser aller vers les breuvages alcoolisés qu'on lui proposait. Le souvenir d'une nuit passé avec Yokinoss dans la même chambre d'une auberge l'a fit frissoner, elle préférait l'oublier... Mais sans doute le pas décisif vers l'ébriété était les disparitions d'Ashe Magnus puis de Darko Khanerat dont l'écho floralien lui était parvenu.
La première bière qu'elle ingurgita provenait du sac à dos de Qa, un jeune homme sympathique accompagné d'une bande d'aventuriers tout aussi intéressant à écouter, les premiers clients de ses affaires commerciales.
Les suivantes ne furent pas donner, l'usurier en fut d'ailleurs tout étonné quand les deniers qu'il stockait pour la jeune demoiselle étaient quasiment tous partis. 15 deniers la bière, de quoi ruiner toutes les économies, tant pis, Lyphanie avait confiance, le passage à Bélérim sera lucratif se dit-elle. 4 ou 5 bières descendus quand elle comprit que le concours arkhanien n'avait pas encore officiellement commencé. Décalage horaire? holoring épuisé? ou tout simplement la conscience qui commençait déjà à s'estomper? Peu importe, il fallait se rattraper, et hop la nuit suivante, elle reprit ses efforts, 9 bières dans l'estomac.
Quoi? Bedain est à 15? Vite, Lyphanie se précipita chez l'usurier, 45 deniers... le monde s'écroule, pas de première place... allez, en tant que joueuse (mais pas trop quand même...), elle devait jouer le podium, aucun système d'alarme, sa perception brouillé, elle ira chercher dès que ses jambes le pourront les 45 deniers, même si elle doit s'y ruiner... Une partie d'elle la soulagea cependant se disant qu'elle ne sera pas catalogué comme la plus ivrogne...
3 bières pour décrocher la seconde ou troisième place...
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Belakassiah se réveilla fraîchement en milieu d'après midi, le ventre ballonné, la gorge sèche.
La nuit avait été sans rêves mais agitée comme en témoigne les draps défaits et le traversin éventré ; la Lame avait dû combattre un monstre tapi sous son lit, un vil opossum assoiffé de sang, une chimère.
Le cheveu hirsute et l'haleine douteuse, la guerrière entreprit de laver ce beau visage et nettoyer cette crasse de plusieurs jours. Chasser un peu à l'extérieur lui fera grand bien et l'Epée semblait avide de chair aujourd'hui.
La descente des escaliers vers la salle principale de l'auberge ne se fit pas sans un temps d'arrêt ; Belakassiah fut surprise d'autant de monde à son réveil. Il semblerait que certains badauds se soient déplacés spécialement pour voir le phénomène étrange, celui d'une jeune fille rousse capable de vider sans broncher une bonne dizaine de bières. La guerrière mit un moment avant de comprendre que l'on parlait d'elle depuis hier.
Des hommes étaient attablés, chantonnant, d'autres terminaient des bières à moitié pleines. Ce beau monde, cet engouement mit Belakassiah de bonne humeur et elle entreprit de déjeuner copieusement. Et puis une petite bière ou deux ne pouvait nullement faire de mal. Ce qu'elle fit sans se faire prier, sous le regard ébahi des habitués du Tord-Boyaux.
Belakassiah grimaça.
Son argent avait été bu hier au soir et il ne lui restait pas grand espoir de manger copieusement...
... un sourire illumina son doux minois. Un Stelesi venait de rentrer dans l'auberge, un compagnon de route dont Belakassiah avait grandement mesuré la bravoure. Peut-être aura-t il la décence de lui offrir repas et boisson?
Le guerrier avait le coeur sur la main et se prêta volontiers à offrir à la jeune fille le repas qu'elle convoitait ; un battement de cils était souvent une arme redoutable . Et ce charmant blondin, homonyme d'un rôdeur venu du Nord Est n'avait nullement hérité de ses manières rustres.
Belakassiah but à sa santé.
Dernière modification par Belakassiah (17-03-2010 20:03:19)
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Soudain, Ronce fut pris d'un certain vague à l'âme qui l'avait déjà saisi lors de la mémorable beuverie dans les ruines.
Il s'approcha de Kriss, attira son attention (très difficile !) et lui tint, d'une voix pâteuse, le discours suivant :
"Kriss, bon ami Griss, tu tu de souv-i-iens, d-dans les ru-ruines ? Du te sou-ouviens quand quand je t'ai paharler de Ly -hic- Lyphanie ? Keuheu je l'aimheu ? Ben, ben, j'ai décidé, -hic- décidé de la demander en marihihiage ! Oui ! EN MARIAGE ! YOUPI ! " cria-t-il en montant sur une table avant de s'affaler dans un fracs de verres et de gobelets brisés, le tout sous les yeux troubles d'une assistance se dirigeant tout droit vers le coma éthylique !
Puis, se re-hissant, non sans difficulté, au niveau de la table, il sortit son Holoring, tenta de faire la mise au point en oscillant doucement et essaya d'avoir une communication.
Apparu la vue d'une salle d'auberge, quelque part, d'un comptoir et d'une Lyphanie visiblement éméchée essayant d'acquérir une, non, des bières.
La surprise parut se lire sur le doux minois de la plus jolie serveuse floralienne mais Ronce était bien trop paqueté, il ne remarqua rien et se lança dans une logorrhée .... romantique !
"Lyphanie ! Ma douhouce Lyphanie, tu es où ? Tu -hu me manqueheus ! Lyphanie, JE T'AIME !
JE T'AIME !
Dis, dis, dis-moi que tu beux bien m'épouser ? Dis-hi moi que toi auzi du m'aimes !
Hein que tu veuheux bien me marier ?"
Puis la conversation fut coupée et Ronce, chichté mais heureux, un grand sourire sur les lèvres, jeta un dernier regard à Kriss et s'effondra lentement mais surement pour partir dans un ronflement sonore !
La bedasée du lendemain allait être carabinée !
Dernière modification par Ronce (17-03-2010 21:45:26)
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La Fouine et Sonic étaient rentrés en ville, pour récolter le fruit de leur chasse, et surtout pour penser à autre chose après la disparition brutale de leur ami.
Et puis, il se trouvait que la fête de la bière devait avoir lieu quelques jours plus tard, ils avaient donc décidé de la fêter dignement en l'honneur de Darko, et s'étaient jurés de boire à eux deux autant qu'ils auraient bu s'ils avaient été tous les trois.
Les deux voleurs décidèrent de pousser jusqu'à l'auberge de leur coterie, la fête serait certainement moins amère la-bas.
En entrant dans la salle, ils virent que Ronce était occupé à discuter avec un homme aux cheveux blancs éclatants et de stature impressionnante. Il firent connaissance avec Gron, et l'ambiance se détendit.
Puis tout alla très vite. Gron et Roberta. La bière et le sanglier. Vivant ? Le sanglier qui boit la bière dans laquelle on essaie de le faire cuire. 100L de bières ça fait combien de pintes ? Florane et Roberta. Qui est la plus grande ? Florane et la bière. Florane boit des bières ? Une table qui rit. Van Talis qui soulève la table et trouve Kriss dessous. Kriss ? Kriss et Ronce dans les ruines. Encore une histoire de bières. Ronce et Lyphanie. Le mariage. Le mariage ? Sonic n'avait bu que 3 bières mais cela lui avait fait beaucoup d'effet !
Et, pour Darko, elle en but 2 autres. Son regard se tourna vers La Fouine qui était resté seul dans son coin. Il s'était sifflé 4 bières en un rien de temps et en redemandait...
Avant de se retirer pour un repos bien mérité, Sonic pensa que Darko Kharenat pouvait être fier de ses deux compagnons de chasse qui avaient su fêter dignement son départ.
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"SUCE LE SANGLIER !!!"
Kriss devait reconnaître que Gron, en dehors d'être un guerrier bourrin et à l'humour assez "particulier", avait parfois de bonnes idées. Et le sanglier vivant cuit à la bière, ça butait grave. Certes, il y avait de la bière partout dans l'auberge des Alchimistes, mais quand le plat fut prêt, on ne pouvait pas dire qu'il n'était pas savoureux. Légèrement fondant à point.
Par contre, Kriss ne pigeait goutte à ce que lui racontait Ronce. Il faut savoir que pour sauvegarder sa santé mentale, le cerveau de Kriss avait effectué un "nettoyage" de la nuit alcoolisée dans les ruines. Il ne restait que les choses positives. Voire même pas grand chose de sa soirée au final. Le cerveau avait viré tous les éléments où Kriss avait montré un soupçon de courage, pour sa protection personnelle. Le seul vrai avantage, c'est que le cerveau de Kriss avait aussi supprimé tous les souvenirs liés aux désavantages de l'alcool (gueule de bois, cris, autres....). Ce qui faisait que Kriss n'avait pas peur de boire vu qu'il en gardait que de bons souvenirs.
Mais bon, Ronce avait l'air motivé, donc autant ne pas se mettre sur sa route. Mais ouais, une demande en mariage quand même ! Chapeau ! Ca méritait de sucer les os du sanglier !
Dernière modification par Kriss (17-03-2010 22:43:56)
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Belakassiah éclusa jusqu'à plus soif sous les applaudissements des habitués du Tord-Boyaux qui n'en revenaient toujours pas ; la jeune femme était rendue à 22 bières sans broncher (les 10premières ayant été là pour l'échauffement du gosier).
Belakasiah regarda l'assemblée fière d'avoir pu "redorer" l'image de la gente féminine.
Et elle apprit en cours de soirée qu'un concours avait lieu et qu'elle était engagé pour remporter la mise...
Certains échos donnaient non loin une consoeur gagnante et un confrère des Oubliés du Temps, second. A n'en pas douter il ne pouvait s'agir que dAkita la grande marcheuse et de Bedain le fier archer. Belakassiah s'en félicita et but derechef une nouvelle bière pour fêter ces deux premières places du concours... concours loin d'être à son terme.
Un rôdeur pénétra dans l'auberge et commanda deux bières. Belakassiah le salua tandis que celui-ci ne daigna pas croiser le regard de la Belle. Le rôdeur de la Garde Franche ne devait pas vraiment avoir les yeux en face des trous pour oser ainsi détourner le regard. Décidément les coutumes bélérines étaient encore loin d'égaler celles de Stella. " A Stella, chaque homme emprunt de respect ôtait couvre chef et saluait toute dame sur sa route... "
Belakasiah sourit par amusement... elle était là en train de vider un énième verre en compagnie d'Erkanbrand et d'Erkenbrend. Que ces bières lui faisaient voir de drôles de phénomène !
Devant cette double vision presque homonymique, la guerrière du Talion commanda une vingtième bières.
Un démon vicieux lui noua cependant l'estomac. Elle se savait capable de boire encore 7 bières pas une de plus... Belakassiah se rongea un ongle et se parlant à elle-même, elle dit ceci:
- A votre santé, messieurs... A Stella les dames portent aussi l'épée et le verbe bien haut ! Que les astres veillent sur cette auberge au nom délicieux de Tord-Boyaux !
Belakassiah déglutit. Le démon de la Soif était en elle... ses pensées s'égarèrent vers d'autres lieux, d'autres visages...
Belakassiah flottait désormais sur une rivière de nuages, son esprit était libéré, son corps était légèrement translucide... sa main par réflexe se porta sur ce ventre autrefois rebondi... sa main couvrit ce vide... sa main trembla... un peu de mousse s'échappa sur le comptoir...
- A ta santé Otto !
Et de 22 cria l'assemblée... quelque chose tanguait... comme une berceuse...
Le mal reprit le dessus... le Démon était là au bord des lèvres de Belakassiah.
Il était là, prêt à vomir sa bile.
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Soumais !
Mais ... tss, encore une maudite civière ...
Un chat des mures ? Ah oui, remarquez, je vois à quoi cela ressemble maintenant.
Quoi ? enervée ... d'accord, d'accord, j'arrête de bouger.
Un coma de plus, de quoi entamé le moral de la demoiselle. Mais à mesure que le charlatan examinait son état physique, elle commençait à entendre quelques bruits de festivités, suites auxquels elle se leva pour sortir de la chambrée, à la surprise du conservateur du savoir sanitaire.
Hey !
Que se passe t-il ? Soumais a gagné un tournoi de Koll à balle ?
Après quelques explications à propos de la fête de la bière, Lamia décida qu'il s'agissait là d'un bon moyen de lutter contre les éventuelles infections qui auraient résister psychologiquement aux propos du toubib.
En quelques instants, la voilà devant chez l'usurier, avec quelques supporteurs (de son caractère), prêts à parier sur elle pour le concours (pouvait il sembler, mais en réalité, il s'agissait d'un sitting des plus convivial, où chacun venait avec ses provisions pour festoyer comme il se doit le patron ... d'une ile par là-bas.
Mouais, pour ce que ça saoule une bière ...
Allez, resserre m'en une ! Tu vas voir, une lampée, et c'est réglé !
Ah tiens Wormir, on en est où de notre ardoise ? Voui, parfait, file m'en plutôt une bière que des deniers ! Pis tu m'remettra la p'tite soeur !
Et qu'est ce qu'il font eux, ça fait 2 heures qu'ils essayent de faire coïncider les règles à leur façon de jouer ... huhu, cul de chouette ... huhu !
Allez don', et glou !
Après avoir donné une poignée de pièce à son acolyte, elle reçut un nouveau pack d'un aubergiste ayant adapté un tarif de garde de nuit probablement ... depuis quand les tavernes sont elles sensées se coucher à l'heure des usuriers ... poules ?
D'la bière !
Sacré Patrick va, je ne sais pas ce que tu leur a fait, mais ils aiment te fêter !
C'que j'me sens un peu molle là déjà. R'garde ! Rooh, l'esquive de la mousse ... hey, ma pantouffle, sale mousse va !
Pis jette z'y un oeil ! Elle glisse dans ma main !
Hm ... merci ... une de perdue, c'eu été moche !
BLAM!
J'ai pas vomi, j'ai pas encore vomi, j'suis juste tombée ! C'est l'vent, i'veux pas que j'gagne ! C'est lui qui me pousse !
Allez Gros Pat', un coup d'main quoi ! J'te connais pas encore bien-bien, mais t'as pas l'air bien méchant. Hey ! R'garde mon bidou ! C'est l'tigre des mûres qui m'a fait ça ! Trop moche !
Hm ? Je n'vais ptet pas tardeeer à .... Wormir, tu trinques ? J'paye ma blonde !
"- Ok, j't'en pique une !"
Yeah ! Sers toi, j'vois plus où j'ai posé mes copines !
Hips ! Hey, toi !
COUP D'COUETTE !
Pfff ! J'comprendrai rien à ses règles !
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Bedain sortit un rot tonitruant qui aurait fait rougir sa mère.
Son charpentier de père n'aurait pas honte de lui (par contre, la mère.... valait mieux pas que ça se sache trop...) : Bedain était le fils de son géniteur, de constitution solide et ça se voyait. Les choppes descendaient les unes après les autres sur son coin de comptoir. Dans l'auberge où il se trouvait, les poivrots locaux roulaient par terre depuis longtemps, mais lui il continuait :
"M'SIEUR LE PATRON ! UNE AUTRE S'IL VOUS PLAIT"
Juré, c'était bien de la bière stellesi qu'on servait dans ce village, elle était trop bonne pour venir d'ailleurs.
Le patron n'était pas mécontent, le petit rouquin ne payait pas de mine, mais il tenait bon. Avec un peu de chance, il finirait cette fête de la bière parmi les premiers et ça lui ferait un peu de pub pour sa petite auberge. Et puis il payait les bières argent comptant, ça aussi c'était important. Ouais enfin là, la bourse du petit, elle commençait à s'alléger gravement, et même s'il n'avait pas l'air franchement bourré, il sortait quand même vachement souvent pour aller se soulager dans la cabane. La cabane au fond du jardin avait été aménagée spécialement pour éviter que les mauvaises odeurs ne viennent altérer les douces effluves de cette excellente bière d'importation.
D'ailleurs, il commençait à en mettre du temps à sortir de la cabane le petit... Sa vessie était-elle donc lourde à ce point ? D'autres besoins s'étaient-ils fait sentir ? Ou à propos de sentir... les mauvaises odeurs avaient-elles finalement eu raison de lui ? Ou bien... à bien y réfléchir, la porte ne bloquait-elle pas un peu ces derniers temps?
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Le capitaine de la Garde Franche était bien embêté : avec ses soucis de carcasses, il n'avait pas pu faire main basse sur assez de bière pour assouvir sa soif. Errant dans Soumais, il se mit en quête de ses compagnons parti eux aussi à la découverte de la cité. Peine perdue, ce n'est pas ce soir qu'il leur soutirerait quelque pièce afin de payer une nouvelle tournée. Heureusement, un voyageur de passage lui fit grâce de lui prêter quelque menue monnaie afin de pouvoir acheter à l'auberge voisine une nouvelle caisse de bières ! Ragaillardi et marchand d'un bon pas, il se rendit dans la seconde auberge de Soumais, celle de la veille ayant clairement été répertoriée parmi celles qui servaient de la pisse d'âne et autres liquides douteux peu ou pas alcoolisés.
Pénétrant dans le lieu plutôt bruyant mais qui dénotait une ambiance plus festive que l'établissement de la veille, le rôdeur remarqua plusieurs autres aventuriers autour desquels la foule faisait presse. La première était reconnaissable entre toutes : Belakassiah la fougueuse à la rousse chevelure était là, qui alignait es bouteilles vides et éclusait les pleines. A ses cotés, un grand guerrier blond la regardait avec un sourire au lèvres, regard qui se porta sur le rôdeur.
"Ah ! Un nouveau concurrent peut-être ?
- Mes hommages, messire, je suis Erkenbrand !
- Heu... Je suis Erkenbrand, vous voulez dire ?
- Ah non, je me suis regardé dans le miroir ce matin en me levant et je suis définitivement Erkenbrand !
- Heu... Vous vous payez ma tête là ?
- Messire, je vous assure que non ! Je suis Erkenbrand, capitaine de la Garde Franche, rôdeur de mon état et chasseur de primes à ses heures perdues.
- Aaah ! Je comprends mieux ! Vous êtes ErkEnbrand et je suis ErkAnbrand !
- Par tous les Dieux ! Quelle curieuse coïncidence ! Me voilà donc en excellente compagnie : entre mon homonyme et la délicieuse Belakassiah ! Ma dame, mes hommages..."
(La jeune femme était clairement mignonne même si quelques rides lui barraient curieusement le visage. Dans une autre vie, peut-être, se dit le rôdeur... En attendant, il y a pléthores d'accortes serveuses qui se feront un plaisir de me border ce soir. Tâchons de nous faire remarquer en bien.)
Éclatant d'un rire tonitruant, le rôdeur lança une bourse garnie sur le comptoir et lança à la cantonade :
"Tournée générale sur le compte de la Garde Franche ! Et sers-nous donc une caisse de tes meilleures bières à cette table, tavernier ! La demoiselle a soif et mon ami et moi-même aussi !"
La belle n'avait pas l'air complètement dans son assiette mais qu'importe, tant que la fête battait son plein, personne ne lui tiendrait rigueur de ses débordements. La nuit promettait d'être belle...
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Les choses allaient beaucoup trop vite pour Gron :
Roberta s'était fait une nouvelle amie, Sonic buvait et pleurait, Kriss se cachait sous les tables alors qu'il n'avait pas encore bu, Ronce - le pote bizarre de Kriss- lançait des tournées pour tout et rien et essayait, sous l'effet de l'alcool, de draguer quelqu'un... Un gars bizarre agitait son fouet dans la salle commune, un piaf surveillait l'ensemble...Étrangement Gron avait l'air d'être la personne la plus censée de la communauté réunie (hormis Roberta bien sûr)
Mais... mais... qui a touché à mon sanglier? c'est pas cool ça, chacun son cochon!
Alors que Roberta commençait à s'énerver, la douce Florane vint demander un nouveau chocolat au guerrier...
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Il avait beau se tourner dans son lit, blottir l'édredon contre les oreilles, rien n'y faisait. D'habitude la fête de la bière était plutôt calme dans son quartier, mais cette fois-ci, il avait eut le droit à deux énergumènes bien gratinés. A vrai dire, il regrettait amèrement de les avoir reçu quelques heure auparavant, alors que sa boutique était ouverte. Effectivement, deux gardes Franc était venus un peu plus tôt chez l'usurier de Soumais pour consulter leur solde. Leur démarche semblait honnête puisqu'ils étaient arrivés aux horaires d'ouverture, et à jeun.
Mais le problème est apparu quand ... quelques heures après, ils étaient revenus !
Cela faisait bien trois bières et demi que Lamia c'était faite viré de l'auberge, joyeusement accompagnée par Wormir. Les deux zouaves faisaient rouler un fût percé qui coulait sur la voie, et progressaient hasardeusement en direction de l'usurier. Effectivement, leurs discutions les avaient amené à la question suivante : y avait-il deux ou trois plumes de phénix gravées sur la pièce de 1 denier ? Malheureusement, toute leur monnaie venait d'être investie dans l'acquisition de boissons relativement alcoolisés, et ils n'avaient pour seul moyen de répondre à cette terrible question que de retirer de l'argent chez l'usurier. " Monsieur usurier de cet aprem'" "avec sa tronche de radin" "Monsieur radin qui dors avec nos sous" "ouh le sale radin qui vit sur notre dos"
Et ce qui devait arriver arriva : il allèrent réveiller le rad l'usurier, qui ne tarda pas à les jeter, ajoutant qu'il puaient l'alcool et que ce n'était pas avec 40 deniers sur un compte que l'on pouvait se permettre ce genre de comportement.
"on sent pas l'alcool" "radin crétin a un nez de fouine" " fouine fouine !"
Satisfaits de leurs conclusions, il décidèrent d'arroser cette soirée avec le reste du fût qui baignait déjà dans une mare moussante, et criant à qui voulait l'entendre qu'il avaient besoin d'une pièce d'un denier pour résoudre tous leurs problèmes.
Oui, bon, la deuxième erreur de l'usurier fut de finalement céder à cette demande, faute de trouver le sommeil. Car les deux ânes se crurent rémunérés pour le spectacle qu'il offraient, et décidèrent d'un commun accord de poursuivre leurs efforts en vue d'autres récompenses de même nature (ou de bière). Il paraitrait même que le denier contribua rapidement à l'investissement mentionné plus haut, sans pour autant répondre à une quelconque question existentielle
Dernière modification par Wormir (18-03-2010 21:59:34)
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Le son éclatant de la onzième et dernière choppe violemment reposée sur le comptoir fit se tourner les regards de l'assemblée vers la rôdeuse vêtue d'une peau d'ours, qui s'essuyait négligemment les babines avec son avant bras. Le jeune homme qui avait commandé plus tôt des bières pour ses amis et lui s'approcha d'Akita afin d'engager la conversation et la convia rapidement à se joindre à sa tablée. Elle ne se fit pas prier, elle aimait faire de nouvelles rencontres, ce serait d'ailleurs peut-être l'occasion d'en apprendre plus sur la région.
Une fois attablée, un autre Jarrelli, sourire narquois aux bords des lèvres, prit la parole :
On a cru comprendre que tu avais une bonne descente, on s'est dit que cela te plairait peut-être de jouer avec nous aux cartes pour fêter la fête de la bière comme il se doit. Le jeu est simple, je place une carte face cachée devant chacun d'entre vous, à tour de rôle, si vous devinez quelle est la valeur de la carte, vous gagnez, on passe au joueur suivant. En revanche, si vous vous trompez, vous devez boire une bière cul sec ! Ensuite la carte est remise dans le paquet.
Un jeu, chouette, Akita adorait jouer, enfin, seulement si elle gagnait !
Ok j'ai compris, quelle est la composition du paquet de carte ?
Le paquet est composé de 200 cartes numérotées de 1 à 200, chaque carte est donc unique.
Ils se foutent de moi là... 1 chance sur 200 ou pas loin, elle avait beau être nulle en stats, ça sentait le coup fourré ! Mais qu'importe, c'était un moyen comme un autre de picoler, et en matière de picole, on pouvait dire qu'elle était "rodée", tous les jours elle consommait beaucoup de bières tout en chassant, mariant l'utile à l'agréable.
La partie commença, les Jarrelli faisaient pour la plupart des pronostics assez époustoufflants, pour ne pas dire très louches. Akita quant à elle se trompait systématiquement. Il faut dire qu'en répondant tantôt 250, 387 ou encore 5000, on ne pouvait pas dire qu'elle mettait de la bonne volonté, elle avait soif, ET PIS C EST TOUT !
Au bout de 28bières après le début de la partie, Akita commençait à avoir le souffle court. Elle cherchait de l'air, prenant de rapides mais courtes inspirations.
Sa bouche salivait de plus en plus.
Son vendre lui faisait mal.
La salle commençait à tourner, elle savait ce que tout cela signifiait, le spectacle n'allait pas être beau à voir si elle continuait ainsi, pas beau du tout !!!
Elle s'excusa auprès de ses "amis" d'un soir puis prit congé dans une chambre que l'aubergiste avait parié si elle consommait plus de 30 bières. Or ça faisait 39 au cours de la soirée.
Une fois allongée, son état lui fit amèrement regretter d'avoir participé à ce stupide jeu, avec une belle bande de tricheurs qui trouvait systématiquement la bonne carte qui plus est. Ah ils s'étaient bien payé sa tête, mais c'était le prix à payer pour être respectée un soir de fête de la bière.
Elle s'endormit en pensant aux béroboars et autres cerfs suprêmes dont on lui avait parlé, il lui faudrait 2 à 3 jours pour se remettre de cette petite sauterie.
Dernière modification par Akita Zogzog (18-03-2010 01:50:25)
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