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Quelques voyageurs de retour en ville parleraient de phénomènes étranges découverts sur les chemins. Des sortes de failles ouvrant sur d'autres mondes... Certains prétendraient qu'il s'agit du même type de phénomène que sur l'île de la citrouille, quand les cucurbitacées avaient emporté leur Jack-o'.
De ce fait, les autorités auraient demandé d'un commun accord à toute personne ayant des informations à ce sujet de se manifester. Elles seraient selon toute vraisemblance récompensées.
Les rumeurs évoqueraient le nom d'un certain Dodu, qui aurait peut-être assisté à l'une de ces scènes. Cette personne serait activement recherchée dans le but de savoir ce qu'elle avait vu. Les sages les plus éminents craindraient des résurgences du Grand Fléau, mais ne sauraient pas encore si le phénomène est sur une pente ascendante et si nous devrions le redouter.
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Bernephos était en route pour une nouvelle livraison aux abords de Belerim, mais son client était un peu en retard, alors il avait un peu de temps.
Cela faisait un bout qu'il n'avait pas chassé, très longtemps même. Il n'avait même pas eu l'occasion de tester la serpe qu'il s'était procurée il y a de cela plusieurs saisons. Aussi le chien qui passait par là ferait une bonne cible.
Le toucher n'était pas bien compliqué, le marchand avait appris où frapper et au bon moment. En revanche, n'étant pas expert aux combats, il ne faisait pas bien mal au cabot à chacun de ses coups. Hum... des cabots, finalement il ne croyait pas si bien dire, voilà que des chiens bien maigres et baveux se dirigeaient dans son coin. Prenant du recul pour éviter les frappes, il se reposait un peu plus loin le temps de reprendre son souffle. Mais alors qu'il revenait chatouiller sa cible du moment, il se passa quelque chose de... d'étrange !
L'air était particulier, une odeur indéfinissable au départ, un sentiment que tout ne se passait pas normalement, que les choses se déformaient un peu. Puis tout d'un coup, c'était comme si le décor évoluait. Non, pas vraiment, c'était comme si il se déchirait ! Devant lui, une terre désolée, recouverte de volcans éruptifs et de magma en fusion. Le ciel était noir de suie et zébré d'éclairs, l'atmosphère irrespirable et complètement viciée par le souffre et les émanations acides refluant des entrailles de la terre ; nul être vivants ne pouvait vivre ici, cela ne faisait aucun doute.
Puis, à peine avait-il eu le temps de contempler ce phénomène qu'il s'était refermé. Tout était devenu... normal... un cheval en profitait pour l'assaillir, alors que deux cabots se rapprochaient. Son chien, quant à lui, s'était enfui, le bougre !
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Bagoo se rappelait maintenant...
Après avoir tué son premier animal, il avait ressenti et entraperçu des choses étranges. Au début, il avait mis ça sur le compte de cette drôle de sensation de sentir les Arkhanas s'infiltrer dans ses poches.
Mais ces étranges phénomènes ne s'était pas reproduit lors de la mise a mort d'autre animaux.
Qu'avait il vu exactement... cet espèce de brouillard miroitant au loin. Une odeur particulière, assez comparable a celle du souffre...
Non trop de bizarreries ce devait être une sorte de rêve...
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Arrivée à Jedda, Yoko entendit parler de ce phénomène que le marchand Bernephos avait rencontré.
Mais elle n'y fit pas attention. Pas plus qu'elle n'avait fait attention aux propos de l'Ancien à propos des failles entre les mondes.
Pour elle, pas de doutes : il s'agissait bel et bien d'un message qui lui était destiné. Tapie au fond d'elle même, sa raison se laissait guider par les folles espérances de son coeur.
Elle se souvenait très bien de ce phénomène. Elle l'avait d'ailleurs noté dans ses Carnets .
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Les rumeurs de ces phénomènes étranges allaient bon train.
Le prénommé Dodu n'a jamais donné signe de vie, mais un marchand nommé Bernephos ainsi qu'une jeune guerrière Stellesi s'appelant Yoko avaient été confronté à ces... déchirures.
Les savants du continent tout entier se penchaient sur la question, certains arpentaient les terres à la recherche de ces failles sans pour autant les trouver. Elles avaient l'air d'être plutôt rares, mais bien présentes. Sur quoi ouvraient-elles ? Que représentaient-elles ? Pourquoi étaient-elles apparues ? Avaient-elles toujours été là ?
Toujours est-il qu'elles avaient l'air de disparaître et d'apparaître, d'être de forme, de taille et de durée variables... c'était à peu près tout ce qu'ils savaient... restait à trouver d'autres témoignages... il paraîtrait qu'un voleur et un guerrier Belerin, ainsi qu'une archère Antonienne auraient eu une expérience similaire... il restait à espérer qu'ils auraient plus de chance avec eux qu'avec le fameux Dodu !
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Cela faisait quelques jours maintenant que Lilith insistait auprès de son ami afin de le convaincre d'entamer le voyage de retour.
Comme d'habitude, elle avait apprécié les premiers jours passés au delà des murailles de la cité à suivre des routes et des chemins à peine perceptibles faute d'entretien régulier, à arpenter des collines verdoyantes, à accompagner le cours de rivières inconnues, chaque pas l'éloignant un peu plus de sa chère Bélérim.
Lilith se réjouissait de constater l'effet qu'avait la pratique régulière de la marche sur le galbe de ses cuisses. Elle appréciait de voir ses chairs s'affermir à force de baignades dans les eaux glacées et surtout, elle savourait d'avance la jalousie que provoquerait son teint hâlé et sa bonne mine auprès de ses soeurs souillons restées à croupir dans les ruelles sordides. Elle savait en outre que ces nouvelles dispositions attireraient plus facilement le mâle Bélérin dans ses filets et que ses petites rapines n'en seraient que facilitées.
Cependant, cela faisait maintenant bientôt une semaine que les deux voyageurs exploraient ce petit bois, à la recherche de gibier et aucun argument ne semblait pouvoir convaincre Bah Ryl de l'intérêt d'une petite pause dans le hameau tout proche. Lilith en avait assez de tourner en rond en trainant sa gibecière pleine, elle ne pouvait plus avaler un morceau de viande de cerf ou de sanglier et pire que tout, elle désespérait de voir ses pieds retrouver un jour leur apparence. D'humeur de plus en plus sombre, Lilith ruminait ses idées noires et se jurait qu'on le l'y reprendrait plus.
C'est alors que cela arriva.
Ce jour là, Bah Ryl était resté au campement afin de traiter les peaux récoltées la veille et Lilith arpentait les bois, cherchant sans grande conviction une nouvelle proie pour satisfaire la fougue de son ami. De plus en plus experte à repérer et à suivre les traces de ces animaux grossiers, Lilith était sure de débusquer tôt ou tard un quadrupède quelconque et elle avançait en rêvassant. Elle parvint à l'orée d'une vaste clairière, isolée au milieu des arbres. A l'abri sous les frondaisons, Lilith s'arrêta et hésita un instant avant de s'engager à découvert. Le soleil était à son zénith et la chaleur semblait accablante. Nulle trace de mouvement, nul bruit suspect. Le lieu semblait sûr mais pourtant, l'intuition de la jeune femme l'incitait à la prudence.
Lentement, Lilith saisit le manche de son poignard et lentement elle sortit la lame de son fourreau. Elle avança de quelques pas, les sens en alerte, prête à recevoir la bête sauvage qui ne manquerait pas de surgir d'un fourré pour l'attaquer. Son intuition ne la trompait jamais. C'était là, tout proche, quelques pas encore, là... juste derrière cette souche à l'allure étrange... Tout près, encore un pas, oui.. juste là...
Lilith s'arrêta soudain, dépourvue. Elle se redressa. L'impression était passée en un instant. Si quelque chose s'était caché ici, cela avait disparu. Subitement. Elle crut déceler une odeur étrange mais non, cela aussi était passé. Il ne restait qu'un vague sentiment d'étrangeté. Comme si un détail imperceptible n'était pas à sa place, n'était plus à sa place.
La jeune femme réprima un frisson. Elle mémorisa la forme particulière de la souche et un peu plus vite qu'elle ne l'aurait souhaité, elle se détourna et retrouva l'abri des arbres.
Dernière modification par Lilith (12-02-2010 15:23:02)
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Bah Ryl était en train de farfouiller dans les entrailles des derniers gibiers qu'ils avaient récolter avec Lilith ces derniers jours à la recherche d'éventuels morceaux intéressants.
Ce faisant, il discutait bon train avec ça vieille amie Lilith de leur projets à venir.
"-je crois que la récolte a été bonne sur cette campagne de chasse. Jade devrait être contente, nous allons pouvoir alimenter le stock de la "Rondache Rieuse" pour un bon moment.
-Je pense que l'on devrait encore ramasser 2 ou 3 sangliers pour nos casse-dalles. Faudrait pas faire un malaise sur le chemin du retour.
-Pis tiens, avant de partir sur la capitale je vais surement aller dire bonjours au Loup noir qui traine plus à l'est... Il parait que ce sont des créatures redoutables... J'aimerais bien en étudier un morceau...
-Dis moi, t'es sure de vouloir retourner en ville ? la-bas on a que des soucis... J'aime pas les voleurs... Euh, oui enfin toi c'est pas pareils t'es mon amie... T'en penses quoi Lilith ?
-Lilith ? Liiiiiilithhhhh ?"
Bah Ryl se rendit soudain compte qu'il parlait tout seul... Il ne savait pas depuis combien de temps...
"Pfff... Les femmes toujours à s'esquiver en douce quand vient la corvée de tripailles... Qu'est ce qu'elle va encore trouver comme excuses pour rentrer plus vite en ville celle la... Liiiiilithhhh !!!"
C'est alors qu'il l'aperçut un peu plus loin... D'ordinaire il aurait pris son récit pour une mauvaise excuse lui épargnant de plonger ses mains délicates dans les chairs de suidés peu ragoutante... Mais la, le malaise de la jeune femme était palpable.
Inconsciemment, Bah Ryl avait déjà une main sur sa rassurante massue...
Dernière modification par Bah Ryl (12-02-2010 16:20:04)
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Les autorités étaient toujours à la recherche des personnes qui, selon les rumeurs, auraient été confrontés à ces phénomènes étranges.
Certes, l'enquête avançait, force de recoupements de témoignages, mais ils n'avaient pas encore pu obtenir de noms... excepté le premier, mais lui n'avait daigné répondre à l'avis de recherche.
Le voleur Belerin serait un va-nu-pieds armé d'un couteau et vêtu d'un pourpoint renforcé. Certains disent qu'il serait membre d'une coterie... d'autres qu'il aurait été aperçu près d'Armundia, tout au nord-est du Royaume.
Le guerrier, lui, serait un chasseur. On dit qu'il aurait tout apprit de son père, qui lui-même tenait ce qu'il sait de son père... mais les informations qui avaient filtré étaient plutôt anciennes à son sujet. Il paraitrait qu'on n'aurait plus revu le gaillard depuis bien longtemps à Belerim. Certains disent qu'il aurait quitté le royaume, prenant la route du sud.
Pour finir, l'archère... c'est probablement la personne sur laquelle les autorités ont eu le moins d'informations... pourtant, certaines personnes la connaitraient à en juger leur expression lorsqu'on leur pose la question. Mais ceux-ci n'ont jamais voulu parler...
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Bagoo se réveilla à Randome. Il était allongé sur une paillasse usée et un enfant le regardait avec de grands yeux.
La première chose que ressenti l'apprenti marchand fut la douleur. Puis le souvenir de l'attaque du tigre lui revint en mémoire. Quelle idée il avait eu de vouloir rejoindre l'expédition du prince Gaia tout seul!!
Il soupira et tout a coup retint sa respiration. Il avait revu le drôle de paysage juste avant de tomber dans le coma. Même le tigre avait hésité, stoppant son attaque et relevant la tête. Pendant quelques secondes tout deux, homme et bête, proie et prédateur s'étaient immobilisés dans la même incrédulité et la même inquiétude. Puis la parenthèse passa et le tigre se retourna vers sa proie... Bagoo ferma les yeux et grimaça de douleur.
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Animah venait de quitter l'archer. Elle cheminait dans les hautes herbes des plaines stellesi, se retournant de temps en temps pour contempler le soleil couchant. Soudain, alors qu'elle avait un peu accéléré le pas, un frémissement parcourut son corps et une étrange sensation de malaise l'envahit, disparaissant aussitôt. Elle s'arrêta et revient sur ses pas : la même sensation l'étreignit aussitôt, comme si elle était attachée à cet endroit précis.
L'espace d'un instant, Animah eut l'impression d'être ailleurs, comme hors du temps, distinguant difficilement la prairie autour d'elle.
Elle s'accroupit, cherchant au sol un indice de ce qui avait pu se passer là. Elle ne trouva rien d'autre que des orties...
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Kain était quasiment arrivé à Delidar, quand il aperçut de ses propres yeux une créature de légende: un Loup Infernal, bête gigantesque et mystérieuse, incarnation de la puissance des Enfers sur cette terre. Etait-ce parce qu'il était lui-même un serviteur du Cerbère, comme était réputé l'être le Loup Infernal, ou parce que l'illusion de sa propre force l'avait rendu fou d'orgeuil? En tout cas il ressentit le besoin, irresistible, de défier la terrible créature.
Sans se cacher, ni se presser, il marcha vers elle, arma son bras, et frappa avec toute sa force. Il aurait tout aussi bien pu attaquer le vent. Il n'avait pas achevé son mouvement que le loup se trouvait à trois pas de là, paisiblement allongé sur l'herbe, ses yeux rouges fixés sur Kain . Avec une nonchalence humiliante, il se releva et tourna le dos au guerrier, paré à bondir vers des proies plus dignes de lui.
"Attend..." commença Kain en tendant le bras vers son adversaire.
Et l'univers bascula. Plus de vertes prairies, plus de ciel orageux, plus de Loup Infernal. Devant lui une placette éclairé par des lanternes étranges, et deux hommes assis autour d'une petite table ronde. D'autres personnes, plus floues, s'agitaient autour d'eux. Le reste de la scène était plongé dans une obscurité de fin du monde.
Kain cria dans leur direction, mais aucun de deux hommes ne semblait conscient de sa présence. Il essaya de se rapprocher, persuadé que si il était plus près, même un tout petit peu, il pourrait entendre ce qu'ils se disaient. Mais dans un frémissement de l'air les environs de Delidar revinrent à lui, aussi brusquement qu'ils étaient partis, et les deux hommes disparurent.
Le guerrier était pétrifié. Le Loup Infernal avait disparu. Le Cerbère lui avait-il envoyé une vision? Etait-ce le royaume des morts qu'il avait entraperçu pendant ces quelques secondes démentes? Et si c'était bien ça, qu'était-il censé en tirer comme conclusions? Dans tous les cas il envoya la position et la description du phénomène au Conseil de Stella. Il n'y avait qu'une chose dont il était sûr, c'est qu'il n'était probablement pas celui qui percerait ce mystère. Il allait sûrement falloir ouvrir des bouquins pour ça.
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Quelques personnes s'étaient manifestées jusque là. À chaque fois, les scientifiques semblaient très friands des détails. Les "visions" les intéressaient bien entendu, mais aussi le phénomène en lui-même : son apparition, son envergure et sa disparition.
Ils ne manquaient jamais de retourner sur les lieux, mais à chaque fois, il ne restait que cette odeur résiduelle et cette sensation de flou, comme si quelque chose de... surnaturel avait pris place à cet endroit et avait subitement disparu.
Aux dernières nouvelles, une personne vêtue d'une longue robe verte avait été confrontée à ce phénomène en plein cœur de la forêt de Brèche. Combien de temps s'était déjà passé depuis l'événement, personne ne sauraient le quantifier. La densité de cette grande forêt ne laissait filtrer les informations qu'au compte goutte. Les rumeurs laissaient entendre qu'il était étonnant qu'une femme d'aussi faible musculature ait pu survivre dans pareil endroit.
Dernière modification par Narrateur (07-03-2010 11:15:26)
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À Belerim, certaines personnes parleraient maintenant de l'un de ces phénomènes étranges, découvert dans une lointaine cité "au-delà du désert". La personne qui y aurait été confrontée serait un gars de la région à la peau tannée et à la longue chevelure grise.
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Dans les environs de Rougerive, aux confins du royaume Belerin, on raconte qu'un bien étrange phénomène s'est produit :
Alors que les gens vaquaient à leurs occupations quotidiennes, des bruits se sont fait entendre près de l'océan. En jetant un œil dehors, certains ont pu apercevoir une grande tablée et des gens qui semblaient festoyer... des inconnus avec d'étranges créatures. Il y avait aussi une autre personne qui contemplait la scène. Puis tout à subitement disparu, plus rien...
Depuis cet événement, les habitants du petit village n'osent plus sortir de chez eux.
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J'chassais dans les environs de la ville d'Anton. Un bourdonnement arrive à mes oreilles. J'lève la tête vers l'ciel.
J'vois soudain juste devant moi un vaisseau aérien en plein vol, une sorte d'aéronef qui ne ressemble en rien à celles que je connais. Sur le pont, un homme aux cheveux blancs tient la barre, le visage parsemé de cicatrices. A ses côtés, une femme blonde aux allures guerrières, peut-être un officier. Une autre femme, blonde également a des reflets verts dans les cheveux. Un homme au port royal est vêtu d'une armure et un autre qui lui ressemble beaucoup, porte des vêtements beaucoup plus sobres faisant ressortir sa puissante musculature. Un homme brun me fait penser à une sorte de chevalier, mais j'ne reconnais pas ce style d'armure. Le dernier personnage a tout du voleur qu'on croise régulièrement en ville. Tous ont le regard déterminé. Mes propres cheveux semblent agité par le vent. Après cet instant fugace, l'image s'efface. J'comprends pas ce qui vient d'm'arriver, la vision a disparu. Ai-je rêvé ?
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Alors que du côté de Stella, les Élus des Astres enquêtent sur ces mystérieux événements, le Roi Trex apprend que dans le sud de ses terres, une nouvelles faille venait d'être découverte. La rumeur viendrait de la cote littorale du Motsik, d'un petit village nommé Galdron... on parlait d'une forêt qui aurait poussé en quelques secondes puis qui aurait aussitôt disparu.
Pratiquement au même moment, on raconterait que sur l'île de Valoryn, tout près de la seconde cité du Royaume d'Anton, un alchimiste aurait trouvé le secret de la lévitation. Mais nul ne sait si cela à quelque chose à voir avec ces événements étranges...
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Voici plusieurs jours que je consigne laborieusement les moindres détails de cette cité étrangère dans mes petits carnets. La tâche est plutôt roborative et je ronge mon frein en effectuant de nouveaux relevés de terrain. Enfin, l'ouvrage prend forme et je constate avec un certain soulagement que rien ne manque. Un ou deux jours de repos, le temps de rassembler mon paquetage et refaire le plein de vivres et Blanche pourra enfin repartir vers de nouvelles aventures qui je l'espère m'aideront à finir cette quête dans laquelle je me suis courageusement (inconsciemment) lancée ! La cartographie, c'est bien, mais c'est uniquement pour payer les factures. Moi, le truc qui me fait vraiment vibrer c'est l'Aventure avec un grand A ! la grande quête avec un grand... oui, bon, vous voyez l'idée. Donc, je lance mon fameux "Sac-à-dos, sac-à-dos !" (c'est mon nouveau cri de guerre ! comment ça, il est mieux l'ancien?).
Évidemment, un voyage, ça se prépare. Donc je sors ma GCC (Grande Carte du Coin). Voyons voir je me suis déjà fait récupérer par un gentil paysan par ici et par là. Vu que je dois aller à la grosse ville la plus proche, le plus rapide c'est de passer par ce hameau-là. D'ailleurs je crois que sa carto est incomplète. Un peu de boulot supplémentaire. Toujours ça que la guilde me paiera en plus. Donc me voilà partie à travers bois et guérets.
La, la la, lala lala. La, la la, lala lala. oui, je chante faux, mais je m'en fiche, il n'y a que des corbeaux et des chats sauvages pour se plaindre dans le coin ! D'ailleurs, c'est bizarre, mais plus ça va, plus ils sont nombreux surtout les chats sauvages. Oh là, mais c'est quoi cette meute ? Allez hop, mode course (non, non, c'est pas de la fuite, juste de la survie en milieu hostile!). En tant normal, j'aurais contourné ce début de forêt, là, mais je crois que je vais pas faire de chichi et foncer tout droit. D'abord parce que c'est la route la plus courte vers mon objectif. Secundo, parce que j'espère que ces bestioles auront au moins autant de mal que moi à courir dans les bois. (saleté de branches basses, j'ai encore déchiré mes... pfff). Et puis, évidemment, au moment où on s'y attend le moins, quand on toute couverte de griffure de branches d'arbres, les bottes pleines de gadoue après s'être viandée deux ou trois fois, un peu perdue à force de tourner, on a comme un petit coup de chaud. Enfin, comme une hallu, quoi...
"Soudain au lieu de l'habituel paysage arkhanien, vous voyez face à vous une sorte de grand jardin. Au sol, du gravier trace une allée, et des bancs en fer sont adossés à des marronniers. Pas de doute, c'est un parc. Les nombreux pigeons qui se dandinent sur le gravier confirment cette impression. Au fond du décor, sur l'un des bancs, une toute petite dame assez âgée et joviale discute avec une vieille peau élancée, desséchée et aigrie. Plus près de vous, un jeune garçon à l'éducation toute relative joue à courir après les volatiles en imitant quelque terrible monstre. Alors que l'enfant déboule vers vous en poussant de terribles hurlements, la faille se referme dans un envol de battements d'ailes."
Je vous raconte pas (enfin si un peu quand même). Je suis restée comme de rond de flan (ça se dit encore cette expression ?). Là au milieu de la forêt, un braillard qui déboule comme un dingue en poursuivant des pigeons (ça vaut combien d'arkhana déjà un pigeon?) et derrière des petites vieilles posées sur leur banc, tranquilles comme tout, même pas étonnées de me voir débarquer de la jungle, une nana quasi en haillon, pleine de boue et poursuivie par une bonne vingtaine de chats sauvages en furie... Bref, la pure rencontre du troisième âge ! Évidemment, le temps d'écarquiller les yeux, tout avait disparu! Est-ce que je suis bonne pour l'asile ? Pas eu le temps de me poser la question trop longtemps, j'avais de nouveau les furies poilues sur le râble. Bref, cavale que je cavale de nouveau. Jusqu'à ce petit kiosque tranquille. Le hameau ne doit plus être très loin. Avec un peu de chance, quelqu'un aura vu ce truc aussi. J'ai vraiment besoin qu'on me dise que je ne suis pas folle... et d'une chope aussi !
c'est à peu près vers là que je me suis rappeler le truc que je chantonnais en partant de chez moi "à l'aventure, compagnons, je suis partie vers l'horizon. J'aurais mieux fait d'rester chez moi, la suite vous le dira..." et de me dire qu'il y a parfois un fond de vérité dans les machins d'taverne !
Dernière modification par Blanche (14-06-2010 00:05:24)
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Le rôdeur était en route avec ses compagnons quand soudain il fût le témoin d'un étrange phénomène...
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Progressant au sein d'une dense forêt, Lamia arriva au niveau d'une clairière, c'est alors qu'elle aperçu une bête gigantesque defiler au milieu d'une grande prairie.
Pour essayer de faire comprendre au tavernier auquel elle fit très vite part de cet étrange phénomène aux abords de son village, elle décrivit un sanglier haut comme un arbre, aux oreilles semblables à des ailes de chauve-souris, des cornes hautes comme bien 2 hommes, un rouquin sur le cou chantant a tue-tête. Chose d'autant plus étrange qu'il lui sembla que la bête s'arrêta avec une coupure dans la cacophonie dédiée à l'amour, puis repris sa lente marche, au pas légèrement plus soutenu, par un chant un peu plus dynamique, mais également plus cru. Des passagers semblaient être présent dans une nacelle sur le dos de l'animal.
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La caravane arrivait pile à l'heure, comme d'habitude, le petit troupeau de ces bêtes du désert chargé de précieuses dates. Les hommes qui le menaient étaient emmitouflés dans de larges vêtements de la tête au pieds. On ne voyait guère que leur main, et leur visage tanné par le soleil de plomb.
Pendant que l'un d'eux échangeait sa marchandise contre d'autres ressources de choix, un autre racontait :
" _ ... comme oune déflagrachion. Cha a déchiré l'air et le chilenche et le guerrier a crié de douleur ! On était encore loin, mais le temps qu'on arrive, un tigre l'a attaqué...
_ Nous allons nous occuper de lui jusqu'à ce qu'il retrouve ses forces, en espérant qu'il s'en remette... "
Dernière modification par Narrateur (28-09-2010 00:59:32)
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Alors que le soleil se lève sur la mer, un guerrier marche sur une longue plage de sable à perte de vue.
Le temps est brumeux, et la mer plutôt calme. Soudain, le temps se couvre, le ciel gronde et la mer se déchaîne.
Des créatures étranges en sortent, venues d'on ne sais où, et émettant de petits rires incongrus...
L'homme au tri-bâton se tient là, impuissant devant cette scène, qui disparaît aussi subitement qu'elle était apparue...
Le temps est brumeux, et la mer plutôt calme... à nouveau.
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Je fus, il y a quelques temps de cela, frappé moi aussi par un phénomène étrange. Je n'ai jamais su à quoi l'attribuer, ni comment l'expliquer. Voici comment je pourrais le décrire (voir le Chapitre VIII : Le Horla).
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Alors que LeRige faisait l'inventaire de sa gibecière bien pleine après une bonne partie de chasse, il fut victime d'un étrange phénomène, a peine le temps de tirer son épée que tout redevenait normal :
Une plage battue par les vagues, la mer est agitée et le ciel chargé. Puis peu à peu vous voyez sortir de l'eau de petites créatures rondelettes au pelage sombre. Leurs yeux sont entièrement jaunes, comme des lanternes dans la nuit. Sur leurs têtes s'emmêlent des bois à l'image de cervidés. Ils sont nombreux, très nombreux. Ils se dirigent vers un petit village de pêcheurs non loin de là. Lorsqu'ils reviennent quelques instants plus tard, ils portent sur leur dos des silhouettes translucides. On aurait dit qu'elles riaient. Puis elles disparaissent dans l'océan aussi soudainement qu'elles étaient apparues. Le décor se fond peu à peu et se redevient normal. Vous voilà de nouveau devant le paysage que vous connaissez. Quel étrange phénomène...
Bien que ne comprenant pas très bien de quoi il s'agissait, il était clair qu'il venait de tomber sur une information qui ne manquerait pas d intéresser le capitaine de la Garde Franche, il contacta alors Erkenbrand et espérait que celui-ci pourrait l'éclairer sur ce qui venait de se passer.
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En marchant, non loin de Six-Fleurs, j'ai eu la vague impression que quelque chose s'est passé ici récemment, malheureusement le phénomène semblait avoir disparu.
J'ai perçu comme des réminiscences étranges et impalpables dans l'air, le paysage m'a semblé flou...
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AU cours de ses pérégrinations, Groumy tomba par hasard sur l'un de ces phénomènes. Malheureusement, ou peut-être heureusement, il ne le savait pas, ce phénomène s'était dissipé avant son arrivée. Cela éveilla tout de même sa curiosité.
Que pouvait être cette chose, d'où venait-elle, de l'au delà, d'un autre monde ? Beaucoup de questions tournaient dans son cerveau mais malheureusement peu de réponses. Fallait-il partir à la recherche d'autres failles de ce type ou laisser le hasard faire ?
Malgré sa nature solitaire, Groumy décida de rejoindre le village le plus proche pour espérer piocher quelques renseignements.
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