Forum Arkhan

Il était temps, le jeune voleur allait reprendre la route pour rejoindre ses amis.

Un mouvement à la périphérie de son champ de vision puis... le choc...
La violence de l'assaut le fit chuter.
Il eut a peine le temps de voir son assaillant qui se jetait a nouveau sur lui.

La douleur.....
Un visage....
Le noir....
La douleur....
Une impression de mouvement...
La douleur...
La lumière...
La douleur...

Peu a peu, le jeune voleur reprenait conscience en même temps que son corps reprenait des forces.
Il apprit qu'il avait été trouvé ensanglanté aux détours d'une route et ramené au village où l'on prit soin de lui.

La mémoire lui revint peu a peu.
la chauve souris....
la leçon sur la vigilance....
l'agression sauvage....
le visage de son agresseur....

Ainsi, la vie lui avait envoyé un cruel rappel a l'ordre....  Être paré à toutes les éventualités et à tout moments... Il avait trop pris confiance.... il en avait payé le prix.

Il rassembla ses affaires puis quitta le village après avoir  remercié  les habitants pour leur aide et promis de revenir.

Il avait une dette à régler....  une dette de sang.

La fouine, tétanisé, fixait son partenaire de chasse et ami, l'air hagard
eh l'darko!! qu'esse t'arrive???? t'es clamsé ou quoi? dis pas d'conn'rie, t as rien la, c'est qu'des morsures d'rien du tout, j'vais t'remet' ca d'aplomb en moins d' d....
Avant même que le jeune voleur puisse user de ses maigres talents en soins, l'alchimiste s'effondra... la fouine se précipita mais il ne connaissait pas les gestes qui sauvent.
malgré tout ces efforts, il put voir la vie de son ami peu à peu quitter son corps.
Cette fois, il savait que c'était la dernière fois qu'il le voyait.

Il ne connaissait pas bien Darko, ses croyances, ses traditions... alors, il choisit d'appliquer les siennes.
Il serait enterré là où il était tombé.
Le voleur creusa avec sa machette. C'était difficile, ca mettait du temps mais c'était le moins qu'il pouvait faire pour celui qui l'avait accompagné depuis son arrivée chez les alchimistes.
La tache accomplie, il déposa, non sans mal, mais délicatement le corps de Darko dans son lit de mort fraichement creusé, puis entreprit de le recouvrir de la terre excavée.
Enfin, il tassa la terre, puis contempla son œuvre.
"te v'la chez toi l'ami"
Puis il sorti d"une de ses poches une graine, de celle qu'il donnait de temps a autres au piaf pour le récompenser, enfonça sa lame une dernière fois dans la terre et déposa la graine dans la cavité formée.
"Pas d'croix chez nous, la nature reprend ses droits"
Il fouilla dans son sac et se saisit d'une de ses bières qu'il vida presque entièrement d'une traite.
La dernière lampée sera pour son ami.
il fit couler le reste de bière sur la tombe.
"marié ou pendu.... t'as choisi, mon cochon..."
Sur ces mots, La fouine quitta la funeste clairière.

au loin un chien sauvage aboyait.....