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Allongé au pied de l'arbre, mâchonnant un morceau de racine, L'étranger regardait l'étendue devant lui. Une cité apparaissait au loin.
Ainsi donc ses pérégrinations l'avaient amené à Anton. Cela faisait longtemps qu'il n'y était pas venu. 10, 15 ans peut être.
La dernière fois, c'était avec la caravane. Ils y étaient venus à l'occasion d'un des Grands Tournois, lorsque ceux commençaient à vraiment prendre de l'ampleur.
Il resta un moment, ainsi, perdu dans ses pensées. Il sentait autour de lui plusieurs blaireaux fouiller le sol. Le vent était doux et le temps si bon qu'il fini par s'endormir. Son repos ne dura que quelque minutes, jusqu'à ce qu'un rat, moins impressionnable que les autres n'ose s'aventurer jusqu'à son sac dans l'espoir d'y trouver quelques nourritures a grignoter. Ce fut un coups de bâton qui l'accueilli.
Ramassant le cadavre pour le mettre dans sa gibecière, l'homme observa le ciel. Des Cirrus s'y formaient de plus en plus et le vent commençait à forcir. La température chutait.
" Et bien, on dirait que le temps va se gâter. Je pensais dépecer quelques peaux ici avant de devoir rentrer en ville, mais je pense que je vais attendre d'être dans une auberge pour m'occuper de ca".
Prenant son bâton et son sac, il se mit a courir par petites foulées en direction de la ville. Il calcula qu'il lui faudrait environ 30 minutes pour y arriver. La pluie ne devrait pas commencer a tomber d'ici la. Du moins il l'espérait.
Dernière modification par Mortamus (20-09-2009 00:01:22)
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Lorsqu'il arriva aux portes de la ville, une pluie fine commençait à tomber. Des gardes étaient en train de filtrer les entrées. Leurs fouilles faisaient penser qu'ils cherchaient diverses substances illicites et autres produits du marché noir. Lorsqu'il arriva devant le poste, il attendit.
Le soldat qui sorti n'osa même pas le toucher. Ses vêtements usés pleins de trous, l'état apparent de saleté avec la barbe naissante et surement l'odeur semblaient le rebuter.
Tournant la tête pour être aussi éloigné de l'odeur que possible, il commença son interrogatoire:
- Bon, qu'est ce que vous venez faire ici?
- Je viens pour...affaires. j'ai des peaux pour le tanneur et besoin de nouveaux vêtements et équipements.
- En effet, je vois ça.
L'homme ne répondit rien, donc le milicien continua ses questions:
- Nom et Métier.
- Mortamus et heu....Artiste ambulant. Ou Rôdeur, comme vous préférez.
- Tss encore un mendiant, vous pouvez pas vous empêcher de venir tenter de venir supplier les bonnes gens pour qu'ils vous lâchent quelques deniers qu'ils ont gagné honnêtement ?
Ces mots déclenchèrent une colère certaine en Mortamus. Mais il la contint autant qu'il put. Après tout, s'énerver maintenant ne ferait que le conduire aux geôles et c'était certainement ce que cherchait son interlocuteur. Il se contenta donc de serrer son poing.
Le Milicien sembla déçu de l'absence de réaction du rôdeur. Il écrivit donc quelques notes sur un papier puis lui tandis, tout en évitant de le toucher.
- Tenez, avec ça vous êtes libre de circuler dans Anton comme vous le voulez du moment que vous vous tenez à carreau.
- Ok, merci bien.
- Mais oubliez pas, on vous à l'œil. Maintenant filez et grouillez de prendre un bain avant de déclencher une épidémie dans la cité. Il y a une auberge pas loin....Enfin si vous avez de l'argent.
Ayant remercier une dernière fois le soldat, Mortamus parti en direction de l'auberge indiquée. Le Soldat avait eu raison sur une chose : Un bain lui ferait du bien.
Dernière modification par Mortamus (21-09-2009 22:04:48)
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Sa dizaine de carcasses lui ayant rapporté une trentaine de deniers, Mortamus avait pu faire ce qu'il voulait. Acheter de nouveaux vêtements, louer une chambre à l'auberge et prendre un bain pour se laver. Enfin, il avait fallut changer l'eau trois fois avant que celle-ci n'arrête de virer au marron noir, ce qui lui avait valu une surtaxe de la part de l'aubergiste. Mais au moins maintenant, Mortamus se sentait propre. Il avait même prit le luxe de se raser la barbe. L'aubergiste avait faillit ne pas le reconnaitre quand il était descendu pour prendre son dîner dans la soirée.
Maintenant installer devant son repas et avec une choppe de bière, Mortamus écoutait d'une oreille distraite les divers ragots qui se disaient dans la salle. Pour les moins alcoolisés, ca parlait des invasions de rats dans les champs et meutes de chiens parcourant les plaines entourant la ville. Pour les plus gros buveurs, c'était histoires maisons closes et discutions "philosophiques" sans queues ni têtes. Rien de bien intéressant.
Par contre, un des clients attira son attention. L'homme était assis dans un coin et ne semblait pas se préoccuper de ce qui l'entourait, se contentant d'engloutir son repas. Avec un physique d'armoire a glace et une taille semblant impressionnante malgré la position assise, ce qui attira l'attention du rôdeur était la couleur de sa peau et surtout, sa chevelure. Une peau noire ébène et sur sa tête, une coiffure et une barbe de couleur orangées. Les cheveux étaient tressés et lui tombaient sur les épaules. C'était la première fois que Mortamus observait une telle chose.
"On voit vraiment des gens extravagants", se dit-il.
Ayant fini de manger, il remonta se coucher. Il fallait qu'il soit en forme pour le lendemain. Un long travail l'attendait.
Dernière modification par Mortamus (29-12-2009 11:44:21)
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Les alentours de la ville regorgeaient de gibier. De nombreux blaireaux, corneilles et rats s'y trouvaient, sûrement attirés par la nourriture abondante promise grâce aux déchets des habitants. Mortamus passa plusieurs jours à les chasser afin de pouvoir se faire un peu plus d'argent en revendant les carcasses au tanneur, récoltant quelques Arkhanas au passage.
Une fois ses sacs pleins, il retourna vers la ville. Passant non loin d'un moulin il put voir plusieurs personnes autour, tentant d'entrer. Chacun essayait de le faire à sa manière. L'un d'eux y parvint avant que Mortamus ne perdit le moulin de vue. Il avait escalader le toit, en avait déplacer quelques tuiles pour se faire un trou puis s'était introduit à l'intérieur. Mais l'énorme bruit qui s'ensuivit laissa penser que la chose qu'il avait utiliser comme appui n'avait pas résister à son poids et qu'il s'était bien cassé la figure.
Arrivé en ville il fallu quelques temps à Mortamus pour trouver le tanneur. Bien sûr, il avait prit la mauvaise porte et il dut traverser la ville pour le rejoindre après de multiples détours. Et il n'était pas encore ouvert, comme par hasard.
Mortamus se mit donc dans un coin de la bâtisse et attendit. Normalement cela ne devrait pas tarder.
Dernière modification par Mortamus (29-12-2009 11:45:48)
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Lorsqu'il se réveilla, ce fut pour tomber nez à nez avec un visage inconnu. Une grosse tête couleur ébène avec deux grand yeux blanc au milieu, le fixant avec sérieux.
Ne s'attendant pas à ce genre de paysage, il sursauta sous l'effet de la surprise, se cognant la tête sur le mur derrière lui. La douleur fut violente, apparemment, il avait déjà subit un coup.
- Eh twoue, ça va ? demanda le Noir.
Mortamus ne répondit pas de suite, la douleur lui monopolisant le peu de concentration dont il pouvait faire preuve à cet instant. Après avoir tâté la jolie bosse situé sur son crâne, il tenta de lâcher quelques mots.
- Heu... ça va merci. Je crois qu'on m'a assommé.
Fouillant dans ses affaires, il constata qu'il avait été délesté d'une bonne partie de ses carcasses, deniers et Arkhanas. Soupirant, il se tourna vers celui qui l'avait trouvé dans cet état pitoyable.
- T'aurais pas aperçu celui qui m'aurait fait ça à tout hasard.
- Non, j'awive tout d'oit d'Antoun. J'ai 'ien vu, 'ien di tout.
Mortamus décrypta difficilement les mots de son interlocuteur. Cela faisait quelques temps qu'il n'avait pas entendu l'accent du sud.
- En tout cas c'est un vrai lâche. M'agresser par derrière. Aucun honneur.
A ces mots l'étranger transmuta son air sérieux en un sourire découvrant une dentition qui contrastait violement avec la couleur de sa peau.
- Il t'y as pouas loupé en tout couas. Huhu, ci pas facile d'se batt'e, faut avouir l'cwane dour !
- N'empêche. J'aurais pu le battre si il s'était montré, bougonna Mortamus.
- Foudrait qu't'y fasse plou gaffe, ti pas bien coustaud nan ? 'wigarde !
L'homme contracte alors ses muscles. Apparemment très fier de son corps de colosse, il continue à sourire de ton son soul.
- T'y vois ?! Avec ci, pas soucis ! Pe'sounne viens m'emme'douer ! Huhuhu !
- Ouais... si tu l'dis...
- Faut pwend'e di mouscles !
Le colosse s'esclaffa encore. Mortamus l'observa plus attentivement, et rien à faire... il avait vraiment affaire à un étrange énergumène. Un bon mètre quatre-vingt-dix pour presque cent kilos de muscles. Une chevelure extravagante faite de tresses teintées de pourpre et d'orange.
Et surtout une couleur de peau... ébène. Jamais il n'avait vu de natif du sud aussi impressionnant.
- Au fait, Moi c'est Mortamus. Et toi ?
- Mortamious ? Huhu.
Il lui tendit la main.
- Vouriin i'ba'lougwa, enchouanti !
- Enchanté, Voriin Irba... Eba... Voriin quoi !
Une porte s'ouvrit alors. Un gros bonhomme ventripotent en sorti, c'était le tanneur. Il indiqua que sa boutique était ouverte puis rentra. Mortamus regarda l'échoppe puis se retourna vers Voriin.
- Et bien je te propose qu'on aille à nos affaires puis je te paierais un verre à la taverne pour te remercier.
- Huhu ! Ok !
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Cette rencontre permit à Mortamus de partager pendant un moment la vie de Voriin. L'homme était sympathique bien que difficile a comprendre. Ils passèrent donc plusieurs mois a chasser et a explorer les environs d'Anton. Nombre de monstres périrent sous leurs coups. Chats sauvages, chiens sauvages, serpents et même un ou deux sangliers.
Ils durent même faire face a d'étranges citrouilles vivantes. Elles amusèrent bien Voriin qui les comparait à un crane humain quand il les éclatait.
Ils durent aussi faire face à des groupes de chasseurs désagréables qui semblaient tout faire pour les pousser à se battre. Ce qui fini par arriver. Voriin se fit assommer et Mortamus ne dut son salut qu'au besoin naturel qui l'avait pousser à s'éloigner juste avant.
De cette altercation, Voriin garda une grande rancune. Il passait son temps a maudire ses agresseur et a dire qu'il allait leur faire payer cher. Mortamus, lui, doutait réussir a suivre le grand guerrier. Déjà depuis quelques temps, il se sentait complètement perdu devant les monstres que visait le colosse. Il n'avait aucune chance de les toucher et Voriin n'avait en fait aucunement besoin de son aide. Ajouter à cela une vengeance personnelle ne serait pas bon pour le rôdeur.
Il prit donc la décision de s'éloigner du grand noir afin de pouvoir évoluer à sa vitesse et à sa manière tout en n'étant pas mêlé à ses problèmes.
Mortamus continua ses chasses, seul, préférant les territoires des chiens sauvages pour s'entrainer. Cela lui suffisait amplement. C'était même des fois trop. La preuve étant cette meute qui l'aurait en morceaux si un groupe de miliciens n'était pas passé par là pour lui sauver la mise et le ramener en ville panser ses blessures.
Il lui fallut quelques temps pour se remettre de ses blessures, mais une fois cela fait, Mortamus reparti en chasse. Et son premier geste fut de se venger, ce qu'il accompli avec une dextérité qui l'étonna lui même. La meute fut presque entièrement anéantie. 4 chiens furent tués et les autres s'enfuirent.
Mortamus en poursuivie un jusqu'au bord de la mer. La bête, en désespoir de cause s'enfuit dans l'eau. Mortamus la suivie.
Mais alors qu'il s'approchait de sa cible, ralenti par l'eau qui lui arrivait au niveau des genoux, une énorme masse apparue devant lui. Le rôdeur eu juste le temps d'apercevoir la dentition spectaculaire de la gueule d'un requin puis se fut le trou noir.
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