Forum Arkhan

Plusieurs jours après le dépôt de la première oeuvre, une nouvelle toile venait de faire son apparition. Un petit écriteau renseignait le nom de l'oeuvre : C'est beau une ville, la nuit.

L'auteur de cette toile a choisi de poser son chevalet en pleine rue, sur une hauteur d'une ville inconnue, offrant ainsi un magnifique panorama.
La technique de l'aquarelle a été utilisée, permettant d'obtenir une meilleure luminosité des couleurs, ainsi que des traits fins. Certaines parties de la toile donnent l'impression de se fondre entre elles. En revanche, le ciel se démarque par un bleu intense, presque noir. La ville semble avoir été peinte de nuit.
Une lune mystérieuse, d'une teinte différente des trois qui marquent nos saisons, surplombe le ciel. Son halo enveloppe la ville, l'irradiant d'une lueur irisée.

Dans la rue, point de réverbère. L'éclairage semble assuré par des petites boules flottant dans les airs, telles des feux follets. Ils émettent une lumière turquoise, qui se reflète sur l'étrange feuillage au teint rose des arbres difformes bordant la rue.

Les bâtiments paraissent faits de pierre, mais leur architecture ne ressemble en rien à tout ce que vous avez pu voir, de Belerim à Stella. Certains présentent des arches à triple clé de voute, d'autres possèdent des marquises vertigineuses. Ils donnent le sentiment de vouloir défier la gravité elle même. Leur aspect doré vous intrigue : est-ce vraiment de la pierre ?

Dans la rue, les rares passants sont vêtus de longues robes aux motifs biscornus et aux couleurs chatoyantes. Vous en remarquez un tenir en laisse un animal qui vous fait penser à un tigre d'aujourd'hui. Comment cette créature féroce a-t-elle pu être apprivoisée ?

Dans le coin inférieur gauche, vous remarquez la signature du peintre : une tête de renard avec une sorte de bandeau noir au niveau des yeux, suivie des initiales R. G.

alors que le soir tombait, une forme hirsute approcha furtivement, elle ne voulait pas qu'on sache qu'il était la...
il entra rapidement et déposa la toile puis disparu. il fait envoyé son inscription de peur qu'on se moque de lui...
il était toujours la risée des autres... un jour il verront peut être.... c'était son vœux le plus cher.
il devait maintenant prévenir bernephos....

Aquarelle - les temps anciens de maître Valka (ébauche)
Alors que vous approchez de la toile, vous ne pouvez vous empêcher de penser : mouais bof, un coucher de soleil sur la campagne…
Mais quelque chose attire votre regard. C’est comme si une brume (ou la technique de peinture si particulière a l'aquarelle) rendait le paysage flou, comme si cela manquait de détail, à moins que vous ne soyez trop loin.
En vous rapprochant, vous réalisez votre erreur, ce n’est pas un coucher de soleil, une montagne, ou plutôt un volcan semble en éruption, et ses projections et fumées provoquent la fuite des gens d’une citée et celle des animaux dans la campagne…
Vous approchant au plus près pour essayer de voir les détails du tableau, vous ne pouvez vous empêcher de frissonner. En haut, non, ce n’est pas une éruption, la montagne comme la campagne semble exploser et prendre feu, la ville fortifiée qui est pour vous synonyme de protection et de calme semblait être l’origine de ce fléau.
Les détails du bas vous frappent, la vallée semblait complètement cultivée, n’y avait il pas de bêtes ni de monstres en ces lieux… si pourtant, il y en a bien la dans ce coin, comme parquée au milieu des barrières…
L’harmonie que l’on semble distinguer dans le bas du tableau fait contraste avec la désolation qui arrive par les hauteurs. Etait- ce réellement comme cela avant ? Ont-ils réellement tout gâché, tout détruit en déclenchant le grand cataclysme?
Vous détachant de la partie haute du tableau qui avait provoqué votre approche, vous essayez de deviner ce qui ne semble qu’être esquissé en bas de ce tableau. Les temps ou nos anciens semblaient dominer les choses, les maitriser, les commander. Etait ce réellement comme cela avant ? Ont-ils réellement tout gâché ? En vous éloignant de ce tableau, vous ne pouvez plus regarder ce qui vous entoure de la même façon. Comment était ce avant. Que faire pour éviter que cela ne se reproduise…
Non ! Ce peintre est un fou pensez vous, ou a t’il pu aller chercher tout cela…
Rassuré, vous repartez vers vos occupations….avec un dernier regard, vers cette damnée toile, aux détails trop précis pour rester serein…
Préoccupé, vous n’avez même pas remarqué la signature : valka, GF, 946, saison maudite

Dernière modification par Valka (23-01-2011 22:48:42)

Alors que l'après midi touchait à sa fin, un gamin arriva devant l'usurier. Après avoir jeté un coup d'œil à l'intérieur, il pénétra dans l'échoppe et sortit un paquet de s besace. Il le déballa puis le tendit au gérant.
"J'ai une livraison d'la part d'Kao Xim. J'pense que j'suis au bon endroit."
Sur ce, il salue brièvement et repart en courant.

Cette toile de taille moyenne (50x30 cm) est une encre représentant un paysage désertique. La réalisation alterne des espaces de vide et d'autres fourmillants de détails.
La majeure partie du tableau est occupée par les dunes vierges du désert éclairées par les trois lunes qui occupent une bonne partie du quart supérieur gauche tandis que le reste du ciel est constellé d'étoiles.
A l'opposé des lunes, sur une dune au premier plan se trouve un homme. Un vieil homme. Assis en tailleur, il contemple l'immensité de cette mer de sable. Sa capuche rejetée en arrière laisse ses cheveux tomber librement sur ses épaules. Sa barbe fournie va se perdre entre ses jambes croisée. Sa main gauche, posée sur son genou, contient un peu de sable qui file entre ses doigts.
En bas à gauche, des pierres noires forment des bâtiments qui tranchent avec la clarté du sable qui les entourent. Ces ruines, bien que rongées par les éléments, s'élèvent encore avec majesté. A l'instar du vieil homme, elles sont les témoins d'une époque révolue. Une époque de grandeur inimaginable aujourd'hui réduite à de vieilles pierres.
En guise de titre, un nom est écrit dans le coin sous le vieil homme : Valencian

Profitant de la nécessité de se sustenter chez sa logeuse dont la quiche au poireaux fit une nouvelle fois sensation parmi ses hôtes, le Rôdeur en profita pour aller donner son avis sur les autres œuvres exposées chez l'usurier :

Bien, voyons donc voir çà ! Bon mon œuvre est indubitablement celle que je préfère entre toutes mais il faut avouer que l'Aquarelle - les temps anciens de maître Valka évoque en moi un certain sentiment d'urgence et de vérité teintée d'un soupçon de dramatique. Je ne suis pas très amateur des autres œuvres qui semblent être inspirées de ma représentation architecturale des temps anciens aussi voterai-je également pour le Lavis - Et du forgeron de ces temps de maître Lamia qui me rend curieux, et qui l'emporte sur le fil sur la représentation de Valencian.

Quant à l'œuvre abstraite, le Rôdeur s'attela vainement à déchiffrer l'intérêt de peindre des mots et abandonna au bout de quelques longues minutes, vouant l'artiste aux limbes de l'incompréhension...

Bernephos contempla pendant plusieurs heures les divers tableaux, analysant chaque œuvre avec la plus grande attention.
Parfois, il restait plongé de longues minutes, les yeux hagards, rivés sur une toile. Puis il passait à la suivante ou revenait sur l'une d'elles, et ainsi de suite. Quelques fois songeur ou dubitatif, d'autres fois émerveillé ou surpris. Toujours était-il que les émotions présentes dans chaque tableau le touchaient à leur façon.

Ce n'est que bien plus tard qu'il déposa un petit bulletin dans l'urne prévue à cet effet. Un bulletin anonyme et sur lequel était probablement inscrit trois noms. Qu'il fut difficile de départager de pareils artistes !

Baptor passa par la pousser par la foule...

Mais pourquoi ils vont tous ici....

Bah c'est quoi ce truc, c est moche !!! Burk même moi je sais faire pire...

A tiens ca c est mignon on dirait le dessin le dessin que ma fait l'enfant l autre fois dans la rue...
il mourrait de faim et crayonner pour boire de la bière...

Vraiment pourquoi tout le monde parle d'art... c est rupestre on dirait qu'il se sont taper la tête sur la toile... Burk il reste encore des poils sur celui la...

Baptor choqué par tant de culture essaya de s'échapper de cette cohue et passant dans un coin sombre quand tout d un coup....
Il vit... Il vit ... (HRP : oui il fait noir c est le temps de s habituer) Il vit un tableau, et la une larme se mit a coulée...

Des souvenirs d'enfances remontaient à la surface, le submergea....

Soudain il vit une urne... il savait qu'il ne pouvait pas voté pour une autre œuvre ! Cette simplicité, cette coulure, cette couleur maronnasse, mélange de toutes les couleurs... on dirait une œuvre pas fini et peinte par un ours... mais elle est touchante....

Brittania profitait encore un peu de son passage à Stella pour regarder les toiles. Oh, bien sûr, il y avait de l'animation à côté, mais entre une meute de prêtres empâtés qui courent derrière un trésor, et une exposition de peintures, eh bien... Au moins pour un instant, que ce soit le tour des peintures. et puis, elle se calmerait un peu.

Du moins, c'est ce qu'elle pensait. la plupart des toiles étaient assez peu remarquables. Celle de Ronce était plus... originale... mais le message qu'il cherchait à transmettre était trop naïf. Je lui en donnerai, du Carpe Diem, à ce gusse... Et puis, elle vit celle de Kao Xim.

Comment as-tu osé.

Il était mille fois meilleur que tu ne le seras jamais.

Tu aurais pu chanter ses louanges. Montrer son exemple à tous. Tu as eu plus de deux ans.

Et ce qui te vient à l'esprit, c'est de l'utiliser. Pour un foutu concours. Un bête objet. Certains peignent des maisons, et toi tu peins l'Ancien, pour ta propre gloire. Tu ne peux... je ne peux...

Se retenant formuler à voix haute ses objections, empêchant sa rage d'éclater, elle sortit du bâtiment et contacta aussitôt Bernephos.

Dernière modification par Hanako Yamada (26-01-2011 01:08:31)

Les ruelles l'avaient avalé dès la sortie de l'aéronef ; une brise balaya ses cheveux cuivrés et Sing Sang Sung prit une profonde inspiration. Son regard incisif lui permettait déjà de goûter aux pavés de la cité légendaire, pavés asséchés par cette nouvelle saison, pavés de pierre qu'il ne tardait pas en cet instant de souiller de ses pieds nus, lui, marchand d'Anton.
Après quelques déambulations, il se trouva devant un petit attroupement. Des oeuvres étaient exposées là, sous les regards de Bernephos et d'un autre amateur d'art, archer à la coupe blonde et fournie, de rose vêtu. Les deux hommes étaient à l'évidence d'illustres personnages et leur renommée avait franchi mille lieues.
Sang s'arrêta submergé d'émotions. Deux toiles avaient littéralement envahi son âme et un troisième, différente mais intrigante, avait réussi à lui faire détourner un oeil.
Il semblerait qu'en Stella séjournent de talentueux artistes. L'art serait-il un bon investissement pour les années à venir?

Le concours de peinture -car c'était bien ici le cas en cet instant- proposait à tout visiteur d'effectuer un vote.
Sang griffonna avec précaution le nom des trois artistes qui à ses yeux méritaient un prix.
Il prit soin de n'écorcher aucun nom et repliant le papier en quatre, le jeune marchand déposa ce vote dans l'urne prévue à cet effet.

Sang sourit, conscient d'avoir participé à l'essor de la cité qu'il découvrait.
Déjà son regard se posait sur un bâtiment plus loin.
Et il prit congé, tout en saluant respectueusement Bernephos.

Andrade, lorsqu'elle entendit parler du concours de peinture organisé par Bernephos, ne s'y intéressa que poliment, par égard à son ami marchand.
Il faut dire qu'en bonne fille terre à terre, Andrade n'avait jamais bien compris l'intérêt de l'art. Bon, les beaux poèmes de Cosmophile, ça oui ça l'émouvait, mais c'est parce qu'ils lui étaient destinés...

Toujours est-il que lorsque une discussion s'engagea entre certains Séneçons pour savoir quels étaient les plus beaux tableaux, elle voulu participer par principe. Pour ne pas être influencée, elle demanda à ce qu'on lui montre les tableaux sans qu'on lui dise qui les avait peint.

Andrade ne comprit rien à la plupart des tableaux, surtout pas pourquoi ils étaient si sombres... Par politesse, elle n'osa pas commenter alors que les tableaux défilaient.
Heureusement qu'il y en avait un ou deux qu'elle trouvait jolis, elle sut alors pour lesquels voter.

Ronce ressortit du temple de la Cocatrice.
Un peu d'air frais.
Le nombre d’enquêteurs là-dedans avait très sérieusement augmenté et Ronce doutait qu'il resta encore beaucoup de choses à découvrir. Maintenant venait le temps de la confrontation des indices, le temps des hypothèses. Mais pour cela, il fallait se parler et trop souvent les enquêteurs travaillaient dans leur coin sans échanger. Dommage. Rien de neuf sous les lunes depuis les joutes de Bélerim et Ronce était aussi coupable que les autres.
Enfin, un peu d'air frais ferait du bien.

L'archer dirigea ses pas vers l'usurier où il savait pouvoir trouver Bernephos. Ce dernier était généralement bien informé et pourrait le mettre au courant des dernières rumeurs. ce serait également l'occasion de regarder les oeuvres de ses estimés concurrents et de voter pour le concours de peinture.
Quand il vit les différentes toiles, il fut d'abord déçu. Déçu que beaucoup n'aient qu'exprimé ce passé de pacotille qu'on leur racontait dans les légendes. Des tours plus hautes que le ciel, des aéronefs sur-puissants, des lumières flottants dans le ciel : la représentation idéalisée d'un passé qui les avait mené à la catastrophe, au cataclysme. Un cataclysme dont les stigmates étaient encore visibles à la surface d'Arkhan alors qu'on ne savait en réalité pas grand chose de ce passé peint de manière si belle qu'elle en était touchante de naïveté.
Non, ce passé trop joli pour être vrai ne convenait pas à Ronce.

A l'inverse, la toile de Vakla représentant le cataclysme l'impressionnait ! Nul ne savait vraiment comment cela s'était déroulé mais la représentation était superbe, laissant une impression de malaise qui dérangeait et questionnait. Oui, ici, nul idéalisation mais une mise en garde. Aucune nostalgie mal assumée mais un douloureux rappel que tout s'était mal fini. Pour Ronce, cette toile invitait chacun à réflechir à la portée de ses actes et c'était là toute sa puissance et son intérêt. Il en cocha le nom tout en haut de son bulletin.

La deuxième toile qui attira son regard fut celle de Kao Xim. L'archer sourit en la regardant et secoua la tête. Evidemment. Il aurait du y penser lui aussi. Pour qui, comme Ronce, avait participé à l’expédition des Ruines, Valencian était effectivement la "représentation" la plus parlante et la plus vraie de l'âge antédiluvien. Est-ce que représenter l'Ancien pour un concours de peinture était lui rendre hommage, c'était là un autre débat. Mais pour Ronce, c'était le cas. Aussi le nom de Kao Xim fut mis en deuxième place sur son bulletin.

Quand à la troisième oeuvre à élire, ce fut assez rapide. Là encore, tout comme pour la toile de kao Xim, cela évoquait directement un souvenir à Ronce : les Grandes Joutes de Bélerim. En effet, la toile de Lamia, avec sa forge, lui faisait penser à l'artéfact ancien qui avait blessé le malheureux prince d'Anton et causé par là-même tant et tant de mort et de désolation. Voilà bien ce que représentait l'Age Antédiluvien pour Ronce : des artéfacts et des objets très beaux et très puissants apportant finalement que le chaos, la mort et la désolation. Et l'oeuvre de Lamia, montrant une forge si belle et si paisible rappelait que tout cela avait été fait sans intention de nuire. Oui, une oeuvre intéressante qui donnait également à réfléchir à l'archer. Aussi vota-t-il pour elle.

L'archer relut son bulletin :
1 : Vakla
2 : Kao Xim
3 : Lamia
Puis il le glissa dans l'urne, salua Bernephos, regarda sa toile en secouant la tête de dépit. Maintenant qu'il avait vu les autres oeuvres, il regrettait un peu d'avoir participé à ce concours. Enfin, pas trop grave, sa croûte pourrait toujours aller "décorer" un mur à la coterie. Ronce éclata de rire en se l'imaginant accrochée dans les toilettes, puis il reprit sa route, il avait une enquête à mener.

Dernière modification par Ronce (29-01-2011 18:21:42)

Peu avant la fin du concours, Brittania vint reprendre possession de son tableau, et accrocha à la place un simple morceau de papyrus.

Trahison.

C'est le seul terme qui puisse décrire ceci. Nous avons tous ici trahi, ou bien l'Art, ou bien nos convictions, sans même l'excuse du gain personnel. J'ai failli, moi aussi, mais j'espère pouvoir racheter mon écart.

Ce concours est faussé de façon irréparable. L'idée même d'un "concours de peinture" devrait faire rire : qui doit juger de la qualité d'une oeuvre ? Et surtout, comment en juger ? Un tableau à l'huile est-il meilleur qu'une gravure ? Une touche de rouge donnera-t-elle plus de points qu'une touche de bleu ? Une scène de Belerim sera-t-elle intrinsèquement meilleure qu'un paysage désertique ? Si l'on peut admettre que le jugement, subjectif, d'un individu ait un sens, la somme des jugements de personnes venant de tous horizons l'a perdu : elle n'est que soumission au consensus.

Mais, si ce problème était le seul, ce concours ne prêterait qu'à rire, pas à pleurer.

Dès le moment de sa conception, notre oeuvre vit sa propre existence : elle se libère de notre esprit, pour en féconder d'autres. L'artiste n'est qu'un simple vaisseau, un serviteur, une matrice qui aide à mettre au monde ce que les dieux ont imaginé. C'est ainsi que les hommes, les paysages, les hauts faits, les faits ordinaires, les rêves, le monde entier se reflètent dans nos toiles. L'artiste, donc, doit être fier de son pouvoir, qui n'est pas inférieur à celui d'une devineresse. Mais c'est lui qui sert l'Art, et non l'Art qui sert ses intérêts particuliers ; lui qui s'efface derrière ses augures, et non le contraire. Jamais, au grand jamais, une oeuvre ne devrait être créée pour un motif égoïste, que ce soit l'argent ou la renommée. Un tel acte est un manque de respect impardonnable envers les idées auxquelles on donne vie. Pire encore : c'est la vente de notre imagination - de notre âme ! - à notre vanité.

Les sables s'écoulent...

Sans même un regard en arrière, sans échanger le moindre mot, elle fit ses préparatifs. Attirée par les sirènes du monde de l'art, elle avait repoussé son voyage trop longtemps ; il se faisait tard. Delidar l'attendait, et peut-être des réponses...

Carpathes se baladait entre les oeuvres. "Ça ne vaut pas un bon bouquin quand même !"
"Celle-là je n'y comprends rien mais au moins l'artiste est honnête : lui non plus n'y comprend rien avec son gros point d'interrogation au milieu."
"Celle-là est assez sympa, sans plus, comme celle-là là-bas d'ailleurs !"
"Ah celle-là est très claire, on comprend bien l'ambiance ! Celle-là là-bas aussi est pas mal du tout !"
"Ah tiens, y'en a un qui a tout fait à l'encre, et une belle encre d'ailleurs ! On dirait le vioc de la dernière fois, celui qui a mal finit je crois...C'était qui déjà celui-là ? En tout cas elle est vraiment jolie cette encre ! On dirait la mienne ! C'est qui l'artiste ?...Tiens mais c'est ce bon vieux Kao !".
Carpathes resta songeur face à cette oeuvre...Puis il fouilla ses poches, une intuition..."J'y crois pas, il m'a taxé mon encre ! Et pour faire un tableau en plus !! Il va tater de mon fouet celui-là, dès que je le croise ! Il peut toujours rêver pour que je vote pour lui ce voleur ! Et j'ai rien vu...Joli coup cela dit...".
"Ouh que vois-je ? Enfin une oeuvre digne de ce nom : un texte !...nous avons tous ici trahi...notre oeuvre vit sa propre existence...Oui j'aime beaucoup le coup de pinceau, ou de plume plutôt !"

Carpathes s'approche du bureau de vote :
- Bon et bien je vous dicte mon vote !
-...
- Sisi vous notez je vous dis !
-...
- Comment ? Je ne sais pas écrire ? Bien sûr que si Môssieur l'organisateur ! Je suis juste en panne d'encre pour écrire sur votre bout de papier...Alors en UN : Brittania !
-...
- Comment ça elle ne participe plus ? Son oeuvre est affichée là-bas ! Vous commencez à m'énerver vous les citadins ! C'est vous l'organisateur ou pas ?
-...
- Bon...en DEUX : Zéphyr et Valka !
-...
- Oui oui, les deux ensemble, j'aime bien leur dessin à un niveau identique, ça vous pose un problème ?
-...
- De quoi "ça ne respecte pas les règles" ? Quelles règles ? Vous...je vous conseille de ne pas me croiser en pleine forêt ! Bon, en TROIS :...Qu'est-ce qu'il y a encore ?
-...
- Pas de TROIS ? J'en ai déjà donner TROIS ? Mais c'est un classement des oeuvres ou des artistes que vous voulez ?
-...

Carpathes s'en alla retourner dans la nature, au calme. "La ville, c'est vraiment pas pour moi..."

Dernière modification par Carpathes Nights (31-01-2011 15:57:01)