Vous n'êtes pas identifié.
Le soleil se lève lentement baignant la prairie verdoyante de ses chaud rayons, réchauffant les oiseaux qui le saluent en gazouillant.
Rien ne vient troubler ce tableau idyllique si ce n'est les ronflement sonore digne d'un blaireau asthmatique provenant d'un tas de couvertures au pied d'un chêne.
Pestant en mon for intérieur contre ces abrutis d'oiseaux qui n'ont rien de mieux à faire que de chanter bêtement au petit matin sur la vacuité de leur vie, j'ouvre à demi un œil et inspecte les alentours tout en prenant soin de rester étendue.
Bon, pas de pirate à moitié ivre en train de me reluquer, aucun ours fouillant dans mon sac ( comme si il y avait quelque chose à manger à l'intérieur...) et aucune troupe de saltimbanques n'est venue s'installer autour de moi dans la nuit. Parfait.
Je me lève donc et salue l'astre céleste à mon tour, mais d'une manière légèrement moins gracieuse que les oiseaux, d'un bâillement à me décrocher la mâchoire.
Mon estomac me rappelle bruyamment les priorités du jour.
Ok, ok, on va s'occuper de toi maugréai-je tout en saisissant mon arc. Je me met a scruter les alentours dans l'espoir de détecter un petit déjeuner sur pattes, malheureusement, le gibier semble aussi rare dans la prairie environnante que les pièces dans ma bourse.
Inconsciemment je palpe le dit accessoire à ma ceinture à la recherche des rescapées de ma dernière prime mais elle désespérément aussi vide que mon estomac ( et aussi plate qu'une pucelle de campagne, mais je m'égare ).
Il est temps de remédier à cette situation. Peut être que j'aurais plus de chance dans une grande ville. Je pourrai toujours vendre les peaux que j'ai dépecés ou bien offrir mes services en tant que mercenaire. Une bonne flèche est toujours demandée en ces temps troublés.
Sinon, il reste toujours "l'autre solution "... Levant un bras, je renifle mon aisselle. Ok, avant tout il faudra que je prenne un bon bain,et pour cela il n'y a rien de mieux qu'une bonne auberge.
Je devrai peut être tenter ma chance à Belerim, j'ai entendu parler d'un grand tournoi qui devait y avoir lieu, et ce genre d'événement attire toujours beaucoup de monde. Une nouvelle rencontre avec la civilisation me changera des lapins furtifs et des ours farceurs, et puis c'est toujours amusant de voir tous ces beaux mâles s'affronter dans des joutes aussi idiotes que grandiloquentes.
Mon estomac, mon égo et moi même étant tous d'accord, il ne reste plus qu'a se mettre en marche : En route pour Bélerim !
Dernière modification par Thémis (06-05-2009 09:33:39)
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Haaa qu'il est bon de renouer contact avec la civilisation ! Rien de plus agréable que de se promener dans une ville avec ses habitants, ses maisons ses magnifiques murs, ses ... détritus?
Hmm, au second coup d'œil la ville ne semble pas si magnifique que ça : les détritus jonchent les alentours, les masures semblent plus commune que les maisons en bon état et la population semble composée en majeure partie de pauvre hères et de gardes. Je dois être dans les bas quartiers.
Hé, une seconde, des gardes ? Un frissonnement dans la nuque me signale que mon 6eme sens d'archer a quelque chose à me communiquer ( a moins que ce ne soit mon 7eme sens féminin, après tout ils sont plutôt beau gosses tous ces bellâtres dans leur bel uniforme) Une telle quantité de miliciens est en effet inhabituelle pour un tel quartier, il serait peut être intéressant ( et gratifiant : l'information se monnaye toujours quelle que soit l'époque et le lieu) d'en apprendre un peu plus.
Je me dirigeais donc d'une démarche chaloupée et calculée vers le milicien le plus proche, actuellement occupé à pousser devant lui une vielle femme et deux jeunes filles.
- Bien le bonjour monsieur le garde. Que se passe il donc ? y aurait il un problème?
le milicien s'arrêta et me toisa de haut en bas. j'en profitais pour bomber un peu plus le torse et lui décochai mon plus beau sourire numéro deux.
- Cela ne vous regarde pas étrangère, vous n'êtes visiblement pas une habitante du quartier, ce ne sont donc pas vos affaires, circulez!
Son ton mordant me surprit mais moins que son absence totale de réaction au sourire numéro deux! il a fait plus de ravages dans la communauté masculine qu'une épidémie. Que diable, je ne vais pas me laisser décontenancée par un jeune bleu tout frais sorti de la garnison ! Me rapprochant de lui pour que ma petite taille soit accentuée ( les grands benêts fondent toujours devant une frêle jeune femme ) et qu'il jouisse d'une "meilleure vue" je passai à l'attaque.
- Oui en effet, je viens juste d'arriver en ville, et je me suis une fois de plus égarée. Heureusement, la providence vous a mis sur mon chemin et je suis maintenant en sécurité. J'avais tellement peur dans ces ruelles lugubres. Pourriez vous s'il vous plait m'indiquer l'adresse d'une bonne auberge ? Je ponctuais cette dernière phrase d'un battement de cils ravageurs.
Le garde ayant enfin noté que j'étais une femme fixa a nouveau son regard sur mes yeux. Je notais avec une pointe de satisfaction que son visage s'était empourpré.
- Euh,pardon ? Ha oui une auberge ! C'est tout simple mademoiselle ! Je vous conseille le "Palefroi blanc" c'est au nord, suivez la route vous ne pouvez pas vous tromper.
- Merci bien mon brave, je suis heureuse d'arriver dans une ville ou les autorités sont si compétentes.
Avec un petit signe de la main et un dernier sourire ravageur ( le numéro trois, celui qui dit " tu ne sais pas ce que tu manques, dommage ! " ) je laissais un garde passablement décontenancé, d'autant plus qu'il venait de s'apercevoir que les trois femmes qu'il " escortait " lui avaient faussé compagnie. Je les saluais d'un imperceptible hochement de tête lorsque je passai à coté d'elles dissimulées dans l'ombre d'une venelle. La jeune blonde avait tout de suite saisi lorsque je lui avais fait un signe de main rapide alors que le milicien était trop occupé a détailler mes " arguments " Elles s'étaient rapidement éclipsées bien que la vielle bique m'ait gratifié d'un regard accusateur. A priori ma "démonstration" dépassait les bornes de sa moralité.
Je ne sais toujours pas pourquoi je les ai aidées. Cela m'est venu spontanément des que j'avais entraperçu le bout de papier serré dans leur mains sur lequel on pouvait lire en gros "Expulsion".
Bah, je vais mettre ça sur le compte de la solidarité féminine.
Des miliciens qui nettoient les bas quartiers ? De pauvres femmes expulsées ? Il semble qu'il y ai quelque chose de pourri au royaume de Bélerim, il va falloir être prudente.
Mais avant tout il faut régler le problème financier, les bonnes actions ne nourrissent pas leur femme !
Tiens, une affiche sur un mur proclamant une invasion de rats. Il y peut être un moyen de se faire de l'argent rapidement.
C'est décidé, allons exterminer quelques rats !
Dernière modification par Thémis (06-05-2009 11:58:43)
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